Elise de Yves Swolfs - 5 critiques

Série : Le prince de la nuit - T. 5
Edition : Glénat
Collection : Grafica
Pages : 48 pages en couleurs
Parution : mai 00
Auteurs : Yves SwolfsScénaristeDessinateur

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Par : Nevermore Voir les critiques de Nevermore (06 juil. 2002)

Si le premier épisode de la série m’a enchanté, “Elise” m’a quelque peu laissé sur ma faim. Le graphisme de Swolfs, dans ses décors (le Père Lachaise, les gouilles de Notre-Dâme, le manoir des parents d’Elise) ou les traits des personnages font à nouveau la force de cet album, et c’est encore plus vrai dans les scènes d’horreur. Le coloriage, avec ses tons chauds et clairs qui alternent avec un bleu lugubre dans les moments cruciaux, y fait également beaucoup. Pourtant, le scénario m’a paru quelque peu indigent, et on sent l’album de série à rallonge(et Rougemont n’en finit pas de ne pas aller à Ruhenberg pour en finir avec cet increvable vampire). Les alternances avec le passé et le présent, qui faisaient la richesse du 1° album, ont ici disparues pour céder la place à un épisode sans grandes originalités. Elise, devenue vampire, meurt. Voila pour la progression dans la série (un peu faiblard, aux entournures...)
Quelques bons moments viennent sauver l’ensemble : la séquence finale, bien sûr, la virée d’Elise pour revenir au domaine familial tourmenter son père. Quand à la séquence de pose photographique, elle suinte (au bon sens du terme) d’un érotisme qui présente tous les avantages d’un vampirisme au féminin. En revanche, la présence des policiers ne présente aucun intérêt, et leurs apparitions ressemble à du remplissage pour combler les 46 pages imposées par les conventions de la B.D. Un dernier détail : Swolfs n’a pu éviter le cliché éculé du démon qui déteste qu’on invoque le nom de Dieu devant lui. Et là, je me suis demandé : “mais c’est vrai, au fait, que sait on de ce triste individu qui est autant - sinon plus - le héros de la série que les différents Rougemont qu’il affronte ? Rien sur sa psychologie, ses états d’âmes, juste une bête assoiffée de sang... Mais d’où vient il ? Qui l’a créé ? Quelle est sa justification ?” Swolfs aurait beaucoup gagné à se pencher sur ses questions, sa série y aurait gagné en profondeur. Espérons que l’album suivant soit plus inspiré.

Par : Thierry Bellefroid Voir les critiques de Thierry Bellefroid (13 juin 2000)

« Elise », tome 5 de la série « Le prince de la nuit », par Yves Swolfs. Dans la collection Grafica des éditions Glénat.

Il y a tout juste vingt ans, le jeune Yves Swolfs créait son premier héros, Durango. Il allait trouver son public grâce à cette variation sur le thème du western spaghetti dont les meilleurs albums resteront ceux de la trilogie « Amos - Sierra sauvage - Le destin d'un desperado ». Et puis, en 95, après avoir créé Dampierre (dont il a très vite cédé le dessin à Legein), Swolfs surprenait tout le monde en se lançant dans une grande fresque à travers les âges sur les traces des vampires. « Le prince de la nuit » était né. A l'enthousiasme des uns répondait le rejet des autres, trouvant, souvent à juste titre, que Swolfs véhiculait dans cette histoire des tombereaux entiers de lieux communs. Avec ce cinquième volume en cinq ans (le rythme ne faiblit pas malgré les nouvelles collaborations avec Marc-Rénier et Griffo), Yves Swolfs reste fidèle à son idée de base. Face à face, encore : Kergan, l'infâme, le malfaisant vampire aux pouvoirs terrifiants et Vincent, dernier des Rougemont à tenter de contrer cette bête immonde. Ca sent l'album de transition, les gousses d'ail à deux sous et autres recettes de cuisine. Tous les personnages se ressemblent (on peut remplacer certains des protagonistes du Prince de la nuit par leurs frères jumeaux déjà vus dans Durango, mais ce n'est pas nouveau) sauf un, le commissaire de police Durieux, qui a la gueule de Jean Gabin. Pourquoi cette caricature dans une BD qui n'a rien d'un hommage au cinéma français ? Clin d'oeil au rôle de flic proche de la retraite qui décide d'aller jusqu'au bout, malgré les interdictions de ses supérieurs ? Sans doute. Mais voir la tronche de Gabin dans une histoire de vampires en BD, c'est un peu comme si on vous faisait un Jérôme Bloche avec la gueule d'Humphrey Bogart ! Non seulement, ça n'apporte rien, mais en plus, ça décrédibilise l'ensemble puisque ça déforce l'effet fantastique. Bref, je ne peux pas dire que cet album m'ait enthousiasmé. En tout cas, quand on le lit juste après avoir avalé les deux tomes de "Je suis un vampire" de Trillo et Risso, il n'y a pas l'ombre d'un doute...

Par : Kiki (03 juin 2000)

Saga passionante qui nous raconte les démêlés d'une famille en prise avec un vampire qui cause le malheur de tous les ainés à travers plusieurs générations.
Je n'aime généralement pas les histoires de vampires car c'est très limitatif, vu revu et corrigé des centaines de fois.
Ici, par contre, l'histoire se confond avec la réalité de tous les jours et on en finirait à se demander si les vampires n'existent pas réellement.
Swolfs est un maître du suspense, ce 5 ème album accule de plus en plus le vampire dans ses toutes dernières limites .... mais ce n'est pas encore la victoire.
Par contre, il est tellement mal en point et acculé de toutes parts que je me demande comment Swolfs va faire pour tenir encore tout un 6 ème album avant de l'achever , à moins que ce ne soit le contraire.
J'ai assez aimé ELise qui vient régler ses comptes avec son père.
Bref, à lire absolument pour ceux pour qui la bande dessinée est une affaire de scénario bêton.

Par : Daniel (30 mai 2000)

Cette série est décidément une des meilleures de chez Glénat, et ce 5ème album ne fait que confirmer la tendance. Swolfs a le souci du détail, rien n'est laissé au hasard ! Les ambiances sont calculées sur mesure, rehaussées par un décor et des dessins absolument superbes. Les mises en page et en case sont un véritable plaisir des yeux. Ce 5ème album relate donc la "vie" après la "mort" d'Elise, le rétablissement progressif de Kergan et la course-poursuite de Vincent Rougement pour retrouver "le Prince de la Nuit". On assiste à une montée en puissance du scénario, la tension monte, on sent l'affrontement proche... Vincent n'est plus vraiment seul. Plusieurs personnages l'entourent maintenant, d'une manière directe ou indirecte et sont prêts à l'épauler dans son ultime combat... Le 6ème album devrait logiquement être une conclusion... Impatient de le lire !

Par : Thierry (25 mai 2000)

Ce 5e tome du Prince de la Nuit m'a un peu decu. L'histoire reste passionante et Swolfs met en place tous les elements qui deboucheront sur la confrontation finale entre Kergan et Jean Rougemont qui marquera le tome 6, avant un dernier cycle centre sur Kergan. Une part de mystere continue a planer, essentellement concernant la femme qui vient en aide a Jean. Je croyais avoir compris de qui il s'agissait, mais dans cet album, Swolfs brouille intelligemment les cartes. Autant d'elements qui continuent d'affirmer cette serie comme une belle reussite.
Malheureusement, Swolfs tombe dans ses pires travers a certains moments. Tout d'abord, le personnage de l'inspecteur de police n'est certes pas un personnage debordant d'originalite. Mais est-ce une raison pour le transformer en ce stereotype du vieux flic en fin de carriere qui desire partir en beaute ? Que dire de ses demeles avec ses superieurs ? Toutes des scenes deja vues 1000 fois. On a meme l'impression de "copier-coller" de pans de dialogue. Son personnage est classique, ce n'est pas une raison pour sombrer a ce point dans le lieu commun. Il perd toute credibilite dans cet album.
Puis, il y a la "blessure" de Jean. Swolfs amene bien la chose avec le reve, qui est peut-etre un peu trop explicite. Puis il y a cette rencontre avec sa mere. L'idee des jumeaux n'est pas mauvaise du tout, mais lors de cette longue scene entre Jean et sa mere ou elle explique ses "reproches", j'ai eu l'impression que Swolfs a voulu creuser l'aspect psychanalitique de la chose (impression renforcee par son interview accordee a Vecu). Pourquoi pas ? Mais de la maniere dont il conduit la scene, j'ai l'impression de lire un extrait d'un article de vulgarisation decoupe maladroitement pour remplir les philacteres. Le contenu est peut-etre interessant, mais il sonne completement artificiellement dans la bouche des personnages. Je ne crois pas une seconde a cette scene, alors qu'elle devrait etre une scene-cle de l'album. Un peu comme si Swolfs scenariste avait vu un peu trop grand et qu'il ait du mal a faire passer son message.


 


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