Heidelberg de André-Paul DuchâteauEric Lenaerts - 4 critiques
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Par :
Tom
(22 oct. 2001)
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 Ne vous y trompez pas : dans cet album qui se réclame des Romantiques, vous ne trouverez aucune trace du souffle épique que l’imaginaire collectif a associé au XIXe siècle. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Le scénario de Duchâteau mélange jusqu’à l’indigestion les clichés de l’époque. Deux auteurs dramatiques envisagent d’écrire une pièce à 4 mains, racontant le sacrifice de Karl Sand, un étudiant allemand exécuté après avoir démasqué un traître à la solde du Tsar de Russie. La société secrète dont Sand était issu met tout en œuvre pour les en dissuader. Faits historiques, luttes politiques, duels à l’épée, courage et séduction : c’est la grosse cavalerie qui est ici déterrée pour bien faire comprendre au lecteur que s’il veut du romantisme, il va être servi. Le graphisme ne sauve pas l’album du naufrage, loin de là. Les visages sont grossièrement esquissés, les couleurs qui se veulent automnales sont fades et exemptes de la poésie de cette saison. Les décors seuls pourraient, à la rigueur, faire illusion. Mais si vous voulez retrouver en bandes dessinées la soif d’infini d’un Chateaubriand, l’engagement politique d’un Victor Hugo, le lyrisme d’un Musset, fuyez bien vite ces Romantiques ! Et courez vers Sambre, la magnifique série d’Yslaire, qui brasse avec talent toutes ces influences pour en sortir une œuvre qui est, elle, délicate et subtile : bref, vraiment "romantique". |
Par :
Thierry Bellefroid   
(13 oct. 2001)
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« Heidelberg », tome 1 des Romantiques. Par Lenaerts et Duchâteau. Il ne suffit pas d'appeler une série « Les romantiques » pour en épouser l'esprit. Les lecteurs de « Sambre » qui se fieraient à ce titre pour espérer retrouver un peu de l'atmosphère dont Yslaire les prive depuis si longtemps risquent d'être déçus. Duchâteau s'aventure en terres difficiles et s'y prend à la manière d'un guide de recettes de cuisine. Le résultat est catastrophique. « Heidelberg » est un album ennuyeux, les faits s'enchaînent de manière invraisemblable, les personnages sont inconsistants et l'intrigue est cousue de fil blanc. Quant au dessin d'Eric Lenaerts, lisse jusqu'à l'extrême et souvent encré de manière trop prononcée, il ne concourt guère à susciter l'émotion. Surtout avec des couleurs aussi mièvres, ce qui n'arrange vraiment rien... |
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Par :
Edouard
(24 sept. 2001)
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Alors là, qu'ont-ils essayé de nous raconter ? On perçoit bien plus ou moins l'ambiance que Duchâteau essaie d'installer, de l'après Révolution Française, mais très vite on bascule dans un embroglio confus de personnages, d'époques, de cadres, .. et de contexte. Contexte du théâtre et de la comédie, contexte du jeu et des intrigues, contexte des complots et des duels... Les scènes se succèdent sans vraiment de cohérence, l'intrigue est très floue et les personnages relativement inodores et sans consistance. Seule touche positive, le dessin de Lenaerts, que j'avais eu l'occasion d'apprécier dans Valcourt et qui donne la seule dimension intéressante de cet album. Bémol néanmoins pour les situation où les personnages courent, les positions ne sont pa très crédibles. Bon, finalement, pas très encourageant comme premier album. Peu faire beaucoup mieux ! |
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Par :
Van Oycke Luc
(14 sept. 2001)
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Une oeuvre pleine de promesses. D'abord, le scénario de Duchateau qui étonne par sa profondeur et son originalité. D'un autre côté, un dessin qui progresse au fil des pages. Cela a le goût de Marini, la "couleur" de Marini mais ce n'est pas du Marini.Pour arriver à la perfection, il ne faudrait plus recourir à ces couleurs tristes d'ordinateur mais pourquoi pas à la couleur directe. La couverture est digne de Marini. Avec un dessin d'une telle qualité, il faut veiller à la couleur. Tout est alors prêt pour faire de cette nouvelle série la révélation de cette année 2001. Pourquoi pas une deuxième édition? Bon vent aux Romantiques et aux critiques.... Luc Van Oycke |
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