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Les frères de Ersel Ferry
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2 critiques
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Par :
Mlle Tsétsé
(31 juil. 2003)
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On ne sait plus où donner de la tête tant il y a de sorties en librairies spécialisées ! Mon libraire m'a même confié qu'il ne savait même plus rentrer toutes les nouveautés ! Ils sont devenus fous ces éditeurs ! Surtout que j'ai pas l'impression que c'est souvent au profit d'ouvrages de qualité. En me balladant dans les rayons, je suis tombé sur cet album. Qui s'est bien vendu selon mon libraire. Voici selon lui la recette miracle de ce succès : une couverture évoquant un film connu pour attirer le chaland + un dessin pas trop original pour rassurer le chaland + une histoire inconsistante mais qui s'étire bien entendu sur plusieurs volumes pour soutirer l'argent du chaland.
J'ai quitté la librairie avec "Fée et tendres automates 3" (il fallait bien que je connaisse la fin, mais j'ai été déçue), "Chimères 1" (trop beau ! mais à suivre), "L'oeil de la forêt" (trop beau) et "Le bruit du givre" de Mattotti (j'en suis encore émue : fort et original)
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Par :
Thierry Bellefroid
(29 janv. 2002)
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« Les frères », tome 1 de la série « La gardien de la lance », par Ferry et Ersel. Dans la collection Loge Noire des éditions Glénat.
Jacques Glénat fait partie des éditeurs qui ont intégré le Festival d'Angoulême dans leur politique éditoriale. L'an dernier, il profitait de l'occasion pour lancer « Le Décaloge » avec deux albums d'un coup. Cette fois, ce sont pas moins de quatre nouvelles séries qui démarrent en janvier avec pour point commun leur appartenance à la nouvelle collection dirigée par Didier Convard, « Loge Noire ». Parmi ces quatre séries, « Le gardien de la lance », quatrième projet mené de front par Ersel, le dessinateur des Pionniers du Nouveau Monde, fils spirituel de Jean-François Charles. Heureusement, cette démultiplication se sent moins ici que dans « Les derniers jours de la Géhenne » où le dessin d'Ersel n'est qu'une suite navrante d'imperfections (principalement dans les scènes où apparaissent des voitures). Pour autant, ce « Gardien de la lance » ne séduit guère par son graphisme. Ersel se défend plutôt bien dans ses décors minutieux, mais il ne tient pas ses promesses dans le dessin des personnages. (Un exemple ? Le visage difforme et bigleux d'Aurore dans la septième case de la planche 29. Mais il y en a d'autres...)
Quant à l'histoire, on peut dire qu'au terme de ce premier tome elle reste pour le moins confuse. La ressemblance entre les personnages de Laurent et de Klaus reste inexpliquée, le lecteur devant se contenter d'une mise en place encombrée d'éléments inutiles. Le mystère tient au simple fait que rien n'est approfondi. Ferry joue à fond la carte éculée de l'égyptologie « maudite », on sort les uniformes nazis et les croix gammées comme dans le Prince de la Nuit, on y ajoute des scènes de fesse parfaitement inutiles (comme dans la première page ou, plus incompréhensible encore, comme en bas de la planche 19) et on se demande déjà si « Loge Noire » entend davantage se singulariser par la prétention de son pseudo-intellectualisme ésotérique que par sa qualité.
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