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Célébritiz de Lewis Trondheim Ville Ranta
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2 critiques
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Par :
Philippe Belhache
(28 févr. 2006)
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"Célébritiz", de Lewis Trondheim et Ville Ranta. Dargaud, Poisson Pilote.
Célébritiz aurait-il vu le jour si son auteur ne s'appelait pas Lewis Trondheim ? La question pourrait se poser. Sorti juste avant l'accession de cet auteur cérébral au statut controversé de Grand prix d'Angoulême, cet album est déroutant à plus d'un titre. Le propos est pourtant alléchant. Le "héros" Michel Canard (merci Disney) entre en possession de pilules qui rendent célèbre, élaborées par une chaîne de télévision qui élève les stars en batterie. Il s'en sert naturellement pour assouvir ses fantasmes. Et trouve très rapidement les limites du système... Une base de départ intéressante, dont on se demande si elle a réellement motivé l'auteur. Là où Trondheim développe en général une réflexion posée, intériorisée, il semble soudain vouloir adapter le délire foisonnant de sa série "Donjon" (Delcourt) à cette charge vitriolée sur la notoriété et les excès de la culture people. Le scénario part dans tous les sens, souligné d'une narration irritante à force d'être démonstrative. Le graphisme de Ville Ranta ne contribue pas à calmer le jeu. Certes dynamique, le trait du dessinateur finlandais se fait parfois approximatif, sur une mise en couleurs somme toute classique. Bref, un album entre deux eaux, qui va trop loin ou pas assez, et rate finalement sa cible, laissant largué par manque d'implication ou de références. Inattendu de la part d'El Presidente Trondheim, lequel va devoir lui-même gérer un surcroît de notoriété.
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Par :
yannick
(15 févr. 2006)
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L’idée de ce scénario est amusante : Un homme trouve dans une rue une boite contenant des pilules. Lorsque ce dernier en avale une, il devient immédiatement célèbre pendant une durée indéfinie !
J’aime la première moitié de l’album, celle où notre héros a des démêlés avec son entourage direct. Cette séquence est une satire assez réussie de notre société avec les thèmes de l’argent facile et l’apparition de gens plus attirés par la célébrité de notre héros que par sa personnalité.
La deuxième moitié de « Célebrity » m’est apparue nettement moins convaincante avec l’apparition d’un personnage ridicule et d’un changement de régime politique brutal dans notre pays. Cette séquence m’a semblé trop loufoque, trop surréaliste, trop décalée par rapport à la première partie pour que j’en apprécie particulièrement l’humour. Je n’ai pas du tout aimé ce passage au point de ressortir de cette lecture avec une très grosse déception.
Le dénouement final (très court) est intéressant mais il ne me suffit pas à apprécier globalement cette BD. Dommage !
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