Hurlevent de Jérôme Deleers Leclercq Yves - 8 critiques

Edition : Casterman
Collection : Univers d'auteurs
Pages : 48 pages en couleurs
Parution : octobre 06
Auteurs : Jérôme DeleersDessinateur Leclercq YvesScénariste

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Par : Quentin Voir les critiques de Quentin (30 janv. 2008)

Petite déception pour cet album dont j'avais lu tant de critiques positives. Les dessins sont certes forts réussis, surtout l'ambiance de Bruges la morte qui m'a rappelée les tableaux de Khnopff. Mais ils énervent aussi, tant ils font penser à un roman photo (visages et corps figés dans des poses carcatéristiques des prises sur le vif, bâtiments dont l'image semble être déformée par la lentille d'un appareil photographique, etc). L'histoire, quand à elle, manque de punch. Beaucoup de silences, entrecoupés de textes parfois percutants, mais manquant de continuité. Le récit semble hésiter entre souci du détail historique et passion romantique. Ce dernier aspect n'est pas développé comme il l'aurait dû, et souffre du rythme haché et de détails historiques relativement insignifiants. La fin est tout à fait invraissemblable (surtout le coup du cadavre de 5 ans d'âge qui a l'air tellement frais qu'on croirait qu'il date de la veille!). Bref, une histoire qui avait beaucoup d'atouts pour me plaire, mais dans laquelle je n'ai vraiment pas réussi à entrer.

Par : Jean-Marc Lernould Voir les critiques de Jean-Marc Lernould (23 nov. 2006)

"Hurlevent", de Jérôme Deleers et Yves Leclercq. Casterman.

Les auteurs s'en donnent à coeur joie et avec beaucoup de liberté sur un sujet qui peut paraître ardu, la genèse des "Hauts de Hurlevents" d'Emily Brontë. Mais le scénario (Leclercq, qui a notamment "Conquistador" à son actif) et le dessin – et les couleurs – de Deleers (c'est son premier album !) donnent un charme très vieille Angleterre alors que l'action se situe essentiellement en Belgique.

Emily et Charlotte Brontë viennent y parfaire leur français contre quelques services. A Bruxelles d'abord, Emily, qui songe à son premier roman, accompagne Katherine, une aveugle d'une vingtaine d'année avec laquelle elle se lie d'amitié. Peut être plus si affinité.

On ne sait plus au juste si c'est la plume d'Emily ou le coeur de Katherine qui font éclore "Les Hauts de Hurlevent", même si l'auteur Brontë déclare : "Ecrire, c'est se dévoiler, se dénuder, s'exposer au regard des autres, aux cris, à la peur. C'est comme un combat."

Le dessin répond parfaitement au texte (d'ailleurs parfois absent de certaines planches) et les excellentes couleurs de Jérôme Dellers définissent une superbe ambiance de Bruxelles et de Bruges, sans compter des scènes campagnardes où on constate un grand travail sur la lumière.

Un récit sombre par sa teneur, flamboyant par son dessin. Eblouissant au total.

Par : alainbd (06 nov. 2006)

Je suis rentré hier du grand festval BD de St Malo où j'ai découvert Hurlevent. J'ai été scié par le dessin à un tel point que je me suis demandé comment l'auteur avait procédé. Une chance, j'ai pu rencontrer Deleers en dédicaces et surtout découvrir un peu l'envers du décor puisqu'il avait son book sur lui avec une ribambelle de croquis et d'illus en tout genre. J'ai vraiment été halluciné par la précision de son travail. Vivement un nouvel album, qui parait-il sera plus "pictural".... Alain-BD

Par : gabriel_235 (05 nov. 2006)

Je suis un iconditionnel des "Hauts de Hurlevent", j'ai été ébranlé par son univers d'amour-morbide et par l'ambiance qui suinte des pages de ce monument de la littérature du XIXème. En découvrant "Hurlevent", j'ai eu sous les yeux le dessin exact des images qui sont nées dans ma tête à la lecture du roman d'Emily Brontë.
Les décors sont d'une précision redoutable. On se croirait replongé en plein XIXème dans cette histoire qui relate de la genèse du livre. En définitive, un très bel album !

Par : Albert M. Reedles Voir les critiques de Albert M. Reedles (03 nov. 2006)

Je suis passé hier à l'exposition de l'album "Hurlevent" à l'Hotel de Ville de Bruxelles (1/11 au 8/11) En douze cimaises, le dessinateur démontre avec ses planches originales et ainsi à tous les détracteurs que Hurlevent est bien du dessin, rien que du dessin et pas de la photo. Chaque cadre est donc à regarder comme un tableau puisque chaque fois celaen est un !
C'est maintenant la quatrième fois que je le regarde et le relis, ... et c'est magnifique.

Par : b1p Voir les critiques de b1p (23 oct. 2006)

Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus lu une bédé qui provoquait une telle réaction de rejet chez moi.
Le "Hurlevent" de Deleers et Leclercq a pour lui un parti-pris graphique bien étrange, et à priori intéressant: une utilisation très monotone des couleurs et le réalisme du trait qui donnent l'impression assez nette de lire un roman-photo. Les paysages et les visages donnent l'impression d'être un copié-collé de la réalité. Ce n'est pas forcément synonyme de médiocrité, que du contraire. Mais ici, le traitement donne un résultat figé comme on en a rarement vu.
Passons sur le scénario-alibi intello auquel on a bien le droit de ne pas adhérer et terminons par le traitement des personnages à la psychologie de pacotille et au rélexions cérébrales sur le rapport entre oeuvre et passion. De la passion, dans ce livre, il n'y en a pas (et ce n'est pas l'épisode lesbien qui nous fera changer d'avis), sinon celle du dessinateur pour sa technique.
Casterman l'a bien compris qui en rajoute une couche dans la description du processus de conception graphique. Mais vu le résultat, on s'en serait bien passé. Comme on se passe assez facilement de la bédé d'ailleurs.

Par : Gregoire (17 oct. 2006)

Un bel objet, cette bande dessinée, tant au point de vue graphique qu'au niveau du scénario, le tout parfaitement ciselé. Une histoire originale et classique à la fois, dans une ambiance envoûtante et des décors somptueux.
Un vrai délice, à savourer prudemment, comme un alcool de fruit trop fort et enivrant. A lire par tous, pour le plaisir des yeux et de l'esprit.

Par : herve Voir les critiques de herve (16 oct. 2006)

Le hasard est curieux. Je relisais la semaine dernière "les mémoires intérieurs" de François Mauriac. Celui-ci notait dans ses carnets en 1959, en parlant de "Haute-Painte" (autre traduction pour "Wuthering Heights") : "mais je n'ai jamais douté non plus qu'un grand livre comme celui d'Emily Brontë a été lentement formé par les alluvions d'une vie et qu'il s'est enrichi jour après jour de son désir et de sa douleur".
Et voilà que je tombe sur cette bande dessinée "Hurlevent", scénarisé par Yves Leclerq, qui s'inspiré d'un épisode de la vie d'Emily Brontë pour expliquer la naissance de ce monument de la littérature mondiale.
Si l'histoire se lit bien, un sentiment de malaise s'instaure au cours de la lecture.
Deux explications peuvent être données : d'une part, il existe bel et bien un côté morbide voire malsain dans ce livre ; et d'autre part, le dessin vient accentuer cette étrangeté.
Je suis surpris par le parti pris de Jérôme Deleers qui opte ici pour la quadrichromie, ce qui donne un aspect "photo" à ses planches. Mais surtout, j'ai eu du mal à m'habituer aux visages qui semblent avoir été collé sur les corps des personnages. Plus on avance dans l'intrigue, plus les têtes semblent se détacher des corps...
Par contre, les décors en arrière- plan sont somptueux et ayant été à plusieurs reprises à Bruges, je ne peux que m'incliner devant le travail documentaire effectué par Deleers.
Avis mitigé donc mais ce livre se lit avec plaisir.


 


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