Pilules Bleues de Peeters Frederik - 11 critiques

Edition : Atrabile
Collection : Flegme
Pages : 200 pages en noir & blanc
Parution : novembre 01
Auteurs : Peeters FrederikScénaristeDessinateur

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Par : yvan Voir les critiques de yvan (23 août 2005)

Si vous ne savez pas quoi répondre quand votre femme vous demande “Pourquoi tu m’aimes” ou si vous êtes braconnier à la recherche d’animaux exotiques, vous pouvez acheter cet album les yeux fermés. Les premiers trouveront dans Pilules Bleues la réponse ultime à cette question, quant aux seconds, ils apprendront que Genève n’est pas le meilleur endroit pour chasser le rhinocéros blanc.
Les autres découvriront une histoire simple et honnête, une tranche de vie, celle de Frederik Peeters et de son amie Cati séropositive. Malgré la gravité du thème, Pilules Bleues se veut positif et montre que si la maladie les rapprochent de la mort, elle les rapproche également de la vie ... et c’est une belle leçon pour ceux qui ne profitent pas assez de la vie et de l’amour. Plus qu’un combat contre la maladie, c’est donc une hymne à la vie et à l’amour que le lecteur retrouve, tout en partageant la vie et les émotions du couple.
Mais même si cette histoire ne m’a pas laissé indifférent, j’ai eu l’impression de ne pas la partager, de ne pas accrocher. C’est peut-être du au dessin qui ne m’a jamais plu ou l’impression de devoir suivre cette histoire à la lettre, sans recul, sans une petite place où me glisser. Juste un spectateur qui n’a pas son mot à dire ... et c’est dommage.
Je crois que ce n’est pas l’histoire qui ne m’a pas accroché, mais Peeters et je suis certain que la même histoire racontée (et surtout dessinée) par Taniguchi m’aurait bouleversée. Bref, une bien belle histoire, mais vraiment pas fan de Peeters.

Par : yannick Voir les critiques de yannick (12 janv. 2005)

C'est très dur d'exprimer ce que j'ai ressenti à travers la découverte de cette bédé, "Pillules bleues" est un album très touchant qui est difficile à décrocher une fois la lecture entamée. Que dire de plus en ce qui concerne le dessin ? Il est parfait ! Sens du découpage, cadrages, encrage, mise en page, trait personnel : tout est excellent ! Pour une fois, je massacrerai à coups de hache celui qui osera mettre de la couleur dans cet album ! J'ai vécu cette bédé comme un véritable hymne à l'amour, cette force qui nous permet de combattre une maladie, cette force qui permet à une femme et un homme de vivre le bonheur d'être ensemble malgré tout. Peeters a à -travers son ouvrage- un sens de la narration extrêmement impressionnante. Il arrive à nous faire partager ses émotions, ses interrogations, ses espoirs sans tomber dans le mélodramatique, avec une simplicité et une assurance étonnante. C’est une des meilleurs bédés autobiographiques que j’ai eu l’occasion de lire jusqu’à ce jour sinon la meilleure !

Par : Jean Loup Voir les critiques de Jean Loup (04 janv. 2003)

Ces pilules bleues devraient être remboursées par la sécurité sociale !
Je ne connaissais absolument pas Frederik Peeters, ni son éditeur Atrabile d'ailleurs, et c'est presque par hasard que j'ai lu cet album. Un volume épais, un dessin en noir et blanc doté d'une vraie personnalité à mille lieues des illustrations alléchantes destinées à dissimuler un scénario creux : de prime abord, "Pilules bleues" m'a paru séduisant. Le quatrième de couverture étant du genre silencieux, je n'avais aucune idée du thème de cette BD.
Très vite, on comprend qu'il va être question d'un couple, d'amour et de vie quotidienne. L'auteur, dans la mouvance de David B, Satrapi ou Dupuy et Berbérian ("Journal d'un album"), s'engouffre dans le récit autobiographique. Comme ses illustres prédécesseurs, il le fait avec brio. Peeters a un sens peu commun de la mise en scène et sait traiter avec humour et poésie les petits riens qui font le grand tout de la vie.
David B traite de la maladie de son frère dans "L'Ascension du Haut Mal". Peeters, lui, évoque le sida de sa compagne et du fils de celle-ci, issu d'une précédente union. Il ne s'agit pas de faire pleurer dans les chaumières ou de s'attaquer avec fureur au mur de l'indifférence ambiante : le propos de l'auteur est de raconter sa vie de couple dans laquelle s'immisce le virus, et il est surtout question d'amour et d'espoir, plutôt que de mort et de détresse. Les personnages sont très attachants, et les 190 pages passent à une incroyable vitesse.
Que vous soyez sensible au sujet (qui ne l'est pas ?), amateur de bonnes histoires ou tout simplement curieux de découvrir un nouveau talent, il faut vous plonger dans ce très joli livre.

Par : yoyo (20 juin 2002)

Rares sont les B.D. qui procurent autant de plaisir. "Pilules bleues" me semble tout simplement l'album indispensable de ce début de siècle. Une histoire simple, des gens simples, des mots simples. Que demandez de plus ? Pas d'explosions, ni de violence et autres complots cruels, que et rien que de la vie. A lire et à relire, et à faire découvrir aux autres... Et oui, la Bande Dessinée est un art. Merci Monsieur PEETERS !

Par : ArzaK (02 mai 2002)

Je ne sais pas si Levroux (voir sa critique)a lu le même album que moi. Pour moi "Pilules Bleues" est un magnifique album. Une tranche de vie racontée avec savoir-faire, simplicité et humour. A aucun moment Peeters ne joue sur l'émotion facile, ni ne tombe dans la misérabilisme. A la sensiblerie dans laquelle d'autre seraient tombé avec un tel sujet, Peeters oppose une sensibilité. Bref, un récit touchant et d'une grande justesse, servi par un dessin d'une grande expressivité. Un album indispensable.

Par : Feddy Voir les critiques de Feddy (28 mars 2002)

Pilules Bleues, c'est une chronique intimiste, un journal de bord, des pensées et des sentiments personnels, écrits "on ne sait pas trop pourquoi" et publiés parce que c'est bien. L'histoire, on n'a pas vraiment à émettre un avis dessus, vu que c'est autobiographique. C'est une histoire d'amour. On y apprend tout de même qu'on peut s'aimer quand on est HIV+, c'est déjà ça de repris sur la vie. C'est même essentiel. Bon, on peut donc parler de la forme. D'abord, bravo pour la couverture, elle est franchement superbe.
Les dessins sont agréables, ils aident à faire passer la pilule, justement, lorsqu'elle est un peu trop amère. Ils soulignent aussi l'autoderision de Peeters lorsqu'il s'enferme dans des scéances de questionnement un peu stériles mais nécessaires (j'aime beaucoup le recours aux animaux, entre le rhinocéros blanc et le mammouth...). Le trait sait aussi se durcir lorsque plane l'ombre de la seule véritable ennemie de cette petite tribu : la mort. Les séquences dans la maison des parents de Cati sont à ce titre très réussies. Le découpage en petits chapitres passe très bien, c'est équilibré, les flash-backs sont parfaitement intégrés. Finalement, le seul bemol qu'on peut faire à cette belle oeuvre, c'est d'être -en tant que lecteur- un peu trop tenu par la main. On est vraiment plongé dans la tête de l'auteur, on partage ses pensées les plus intimes, mais il n'y a pas de place pour le recul. Finalement, il nous montre cette belle histoire, mais on ne la partage pas. Condamnés à être spectateurs. Bah, après tout, c'est son histoire... et ca fait une bien belle bédé.

Par : Marc (18 janv. 2002)

Pilule Bleue est un doux mélange entre un journal intime et roman autobiographique. Tranche de vie de l'auteur, on y découvre son amour pour la femme de sa vie, Cati.. et l'on y découvre également la terrible et incurable maladie dont elle souffre, elle et son fils : la séropositivité. Il n'est pas simple de vivre avec cette menace permanente, de craindre qu'elle emporte l'être aimé, qu'elle fasse souffrir un enfant innocent. C'est parfois tellement lourd à supporter qu'on se demande si l'on pourra encore aimer. Mais ce livre est un cri de victoire et d'amour, émouvant, sensible et sincère. Ce n'est pas un plaidoyer, Frederik Peeters ne cherche pas le compassion ou la pitié, il explique simplement sa vie, ses doutes, ses angoisses, comme il l'écrirait dans un carnet intime Et le lecteur a la chance de pouvoir partager ces émotions.
Réflexion, poésie, sensualité, légereté et lourdeur, tout y est. Au lecteur d'en tirer ce qu'il veut. mais je vous assure que vous n'en sortirez pas indifférent !

Par : Levroux (10 janv. 2002)

La pilule est tout de même difficile à avaler… Le dessin de Peeters a beau être d’un classicisme reposant, après quatre ou cinq pages, l’ennui vous gagne. L’histoire de ce couple béni-oui-oui est emmerdante à mourir. Est-on en train de lire un prospectus moralisant et consensuel du ministère de la Santé sur le sida, ou quoi ? Même la bédé pondue par Derib il y a quelques années sur le même sujet était moins chiante. C’est pour dire… La bédé n’est pas faite pour ça, et il en faut beaucoup, de génie et d’humour - beaucoup plus que Peeters n’en a, en tout cas - pour intéresser les gens à son petit train-train quotidien. Blutch, en revanche, avec Le Petit Christian, a réussi un album très drôle et plein de poésie où il nous raconte son enfance à travers des anecdotes très évocatrices. Un exemple à suivre par Frederick Peeters s’il est décidé à continuer de nous raconter sa vie en bédé… un peu de simplicité et d’humour, bon sang !

Par : lsu38 (10 déc. 2001)

Le choc de cette fin d'année. Cela faisait longtemps qu'un livre ne m'avait fait autant envie avant, sans me décevoir après. Un dessin approprié (du beau noir et blanc, fin, précis et très lisible), une histoire bouleversante, proche de nous sans être pour autant la nôtre.

C'est certainement un exercice magistral d'humanisme, une bouffée de fraîcheur dans un sujet qui semblait tourner en rond ces dernières années. En effet, que dire encore aujourd'hui sur le sida qui n'a pas déjà été traité quinze fois et par quinze médias différents ? Frederik Peeters nous parle lui de la vie, de l'amour, d'une véritable histoire, d'une passion...

On a trop "raisonné" à propos du sida, plaçant des interdits, des barrières, créant des handicapés de l'amour. Ce livre démontre que l'on peut aimer plus, mieux, plus profondément encore, en utilisant l'épreuve comme un adjuvant supplémentaire pour que l'histoire d'amour se surpasse, se transcende.

Un album qui donne envie d'aimer, de laisser tomber son confortable quotidien raisonnable pour une passion sans barrières, c'est rare...

Par : Thierry (26 nov. 2001)

Gros, tres gros coup de coeur pour les “Pilules Bleues” de Frederik Peeters.
Frederik et Cati se sont croises sans vraiment se voir pendant quelques annees. Elle s’est mariee, a eu un enfant et divorce. Puis ce fut la vraie rencontre, quelques sortie, une relation serieuse qui se dessine et la revelation: Cati et son enfant sont tous 2 seropositifs.
L’amour peut-il survivre malgre le virus ? Peeters nous repond sans sensiblerie ou langue de bois. Avec une grande simplicite, il nous fait partager sa vie quotidienne, son amour pour Cati, sa relation naissante avec le fils de celle-ci, ses questionnements, ses reflections, il tord le coup a quelques idees recues…
L’amour de Frederik pour Cati transparait a chaque page. “Pilules Bleues” est une lecon de vie formidable.

Par : Thierry Bellefroid Voir les critiques de Thierry Bellefroid (12 nov. 2001)

« Pilules bleues », par Frederik Peeters. Chez Atrabile.

On peut dire que Frédérik Peeters a signé avec « Pilules bleues » l'un des plus beaux romans autobiographiques jamais parus en bande dessinée. Il n'y peut rien, c'est la vie qui a choisi pour lui, qui lui a fourni le matériau de base de cette histoire, pourrait-on dire. Oui et non. C'est vrai que Peeters ne fait rien d'autre que de raconter une tranche de sa vie sur près de deux cents pages en noir et blanc. Mais il raconte si bien ce qu'il a vécu en compagnie de Cati, sa compagne, et du fils de celle-ci, que l'on peut parler d'un petit chef d'oeuvre. 34 pages de légèreté durant lesquelles Frédérik et Cati se rencontrent, se manquent, se retrouvent et se reperdent. Puis, un rendez-vous plus sérieux. Et en deux planches, tout bascule. De la chronique amoureuse, on passe à la baffe dans la gueule. Cette fille inaccessible que Frédérik a toujours rêvé de séduire, la voilà enfin disponible. Le mari n'est plus dans la place, Cati est seule avec son fils. Elle et Frédérik se plaisent, le courant passe. Alors, elle lui dit ce qu'elle ne peut pas lui cacher plus longtemps : elle est séropositive.
Tout le talent de l'auteur est de nous raconter la suite sur le même ton : les doutes, les questions posées ou passées sous silence, la relation exceptionnelle qui va se nouer avec cet enfant en sursis (lui aussi est séropositif) ou encore avec leur médecin, les petits bonheurs et les victoires sur la mort, tout cela est décrit avec une apparence de légèreté qui trahit une volonté de ne pas se prendre au sérieux, de ne pas raconter autre chose qu'une belle histoire d'amour. C'est ce regard simple, humble même, qui transforme cette histoire et en fait un conte de l'ordinaire. Peeters refuse de prendre la plume pour se poser en héros, en juge ou en exemple, encore moins en martyr. Il se livre avec une désarmante sincérité. Son dessin est à l'image du reste : simple, dépouillé, débarrassé de toute envie d'en faire trop ou d'épater. Le résultat est touchant, bouleversant même, parfois. Un livre qui vous plonge au coeur de l'émotion et qui ne vous lâche pas, même longtemps après l'avoir refermé.


 


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