Guy Vidal : bibliographie, photo, biographie
Guy Vidal débute dans le journalisme à 17 ans, à Versailles, aux côtés de Roland Faure (actuel responsable des radios au C.S.A.). Après un bref passage à R.T.L. (qui s'appelait encore Radio-Luxembourg), il rencontre René Goscinny en 1963 qui l'introduit au journal "Pilote", au moment où Goscinny, Jean-Michel Charlier ("Blueberry") et Albert Uderzo reprennent le contrôle de cet hebdomadaire - "le magazine de l'an 2000" ! - qu'ils avaient lancé en octobre 1959. Il partage toutes les grandes (et riches) heures de ce journal, où se croisent tous les talents de la bande dessinée "moderne" - de Tardi à Claire Bretécher, en passant par Reiser, Mandryka, Gotlib, Cabu, etc. Il ne publie son premier récit qu'en 1965 : "Le soldat le plus décoré du monde", avec le dessinateur Pascal. Il s'entraîne ensuite sur les "pages d'actualité" auxquelles collaboraient la plupart des auteurs maison : Alexis, Billon, Clavé, Tabary, Bilal, etc. Sa première grande série débute en 1969 : Ian Mac Donald, que dessine Parras. En 1973-74, à la demande de son éditeur, Georges Dargaud, et alors que l'hebdomadaire, secoué par l'onde de choc de mai 68, s'apprête à devenir mensuel, son éditeur, Georges Dargaud, lui confie la rédaction en chef. Pendant que des dissidents (!) talentueux créent "Métal Hurlant", "Fluide Glacial", il réussit - aidé par la présence de Bilal, Lauzier, Christin, Fred, Lob, Lesueur, Baru, Cabanes, Harlé, F'Murr, Mézières, Solé, Greg, Pétillon, Régis Franc et bien d'autres- à stabiliser "Pilote". Alors que son "patron", René Goscinny, devenu son ami, disparaît en 1977, il rend hommage à ce très grand écrivain, en faisant figurer, dans les pages du journal, aux côtés du Gotha de la B.D., un certain nombre de plumes mousquetaires. De celle de Pierre Desproges à celle de Louis Nucéra. En passant par Jacques A. Bertrand, P. Lebedel, Marie-Ange Guillaume, Claude Klotz et même l'ancien directeur de la Très Grande Bibliothèque, Dominique Jamet ! Vidal publie dans ce journal une série d'histoires réalistes dont le ton engagé indique clairement un vent nouveau soufflant sur un journal en train de se tourner vers la bande dessinée pour adultes : "Les Innocents d'El Oro", "L'île aux Chiens" avec Clavé, "Une éducation algérienne", "Plus con, on tue", "Un malaise passager", "Tout le monde aime le printemps"... avec Bignon (Dargaud). Le déclin puis la fin du journal "Pilote" raréfient ses réalisations. En 1985, il scénarise un album de Lucky Luke ("La fiancée de Lucky Luke", Dargaud) puis réalise la série "Médecins sans frontières" avec Gibrat (Bayard). Eloigné de "Pilote" à partir de 82-83', Guy Vidal demeure chez Dargaud jusqu'en 1990, époque où il rejoint les Humanoïdes Associés. Deux ans plus tard, il rentre au bercail et prend part - après le départ d'Astérix, à la deuxième reconstruction de cette maison. Devenu directeur éditorial, heureux d'être aux côtés de Leo, Florence Cestac, André Juillard ou Annie Goetzinger, il lance la collection "Poisson Pilote" où s'installent la plupart des auteurs de " la nouvelle bande dessinée ", tels Lewis Trondheim, David B., Manu Larcenet ou Christophe Blain, sacré "meilleur album 2000" au Festival d'Angoulême pour son "Isaac le Pirate". Après presque quarante ans de séjour dans la marmite bande dessinée et sans renoncer à y plonger de temps en temps, " par plaisir ", Guy Vidal avait pris sa retraite au printemps 2002.
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