Une autre guerre de Joe Haldeman Marvano - 7 critiques

Série : Libre à jamais - T. 1
Edition : Dargaud
Pages : 56 pages en couleurs
Parution : mars 02
Auteurs : Joe HaldemanScénariste MarvanoDessinateur

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Par : Arkand Voir les critiques de Arkand (31 oct. 2003)

J'avais beaucoup apprécié "La Guerre Eternelle" qui était une relecture de la guerre du Vietnam transposée dans des guerres du futur avec des soldats qui vivent quotidiennement la peur au ventre. Dans "Libre à jamais", la tension est moins forte que dans le cycle précédent et le récit parfois confus avec l'attaque dans les champs de stase mais la lecture de cet album reste néanmoins très agréable. Le dessin est plus simplifié et plus épuré mais les cadrages restent toujours intéressant. Un petit bémol sur la couleur qui manque parfois de contraste. En résumé un album à lire.

Par : Thierry Bellefroid Voir les critiques de Thierry Bellefroid (24 mars 2002)

« Une autre guerre », tome 1 de « Libre à jamais », par Marvano et Haldeman. Dans la nouvelle collection « Fictions » des éditions Dargaud.

On avait déjà vu des choses étranges dans le monde de l'édition. Mais celle-ci en dépasse sans doute beaucoup d'autres. Plus de douze ans après la fin de la magistrale trilogie de science-fiction « La guerre éternelle » parue dans la collection Aire Libre des éditions Dupuis, voici qu'une suite voit le jour chez Dargaud... et devient le fleuron d'une nouvelle collection de SF. Pas le choix, l'éditeur doit bien annoncer dans toute sa communication que « Libre à jamais » est la suite de « La guerre éternelle » ; même si « Une autre guerre » a été conçu pour être compris de lecteurs n'ayant jamais ouvert aucun des tomes de la première trilogie, il est clair que c'est dans l'oeuvre initiale que se trouvent les clés de compréhension de cette nouveauté. Surtout que cet album ne raconte pas vraiment la suite de la première partie. Marvano et Haldeman nous éclairent, treize ans plus tard, sur ce qu'est devenue Marigay, la compagne de Mandella, pendant le troisième et dernier album de « La guerre éternelle ». Avec une conclusion parfaitement identique à celle de 1989. Déroutant.
En fait, Joe Haldeman a bien écrit une suite à son roman 20 ans après. Cette suite s'appelle bien « Libre à Jamais » et est l'objet de cette nouvelle adaptation par Marvano. Mais il a aussi écrit une courte nouvelle constituant une transition entre ces deux romans de science-fiction. C'est cette nouvelle que raconte le premier tome de « Libre à Jamais ».

On peut refermer « Une autre guerre » en se demandant ce qu'il apporte de plus à la première trilogie. On y retrouve l'intention première de Joe Haldeman, qui était de s'inspirer de son expérience au Vietnam pour dénoncer l'absurdité de la guerre dans un récit de Science-Fiction. Mais cet album étant un élément de transition entre deux cycles, il n'est en rien révélateur de ce qui attend le lecteur dans la future série ; « Libre à jamais » racontera en effet essentiellement comment Marigay, Mandella et leurs deux enfants vivent la paix après la fameuse Guerre Eternelle. Et comment ils intègrent une société où, a priori, ils n'ont plus leur place. Car dans « Libre à jamais », l'ennemi de l'homme, c'est l'homme. Après avoir banni l'hétérosexualité pour juguler la croissance démographique, la Terre a en effet été un pas plus loin. Et c'est ce pas qui lui a permis de faire la paix avec l'ennemi de toujours, le Tauran, à qui, pour la première fois, Marvano donne un aspect physique, plutôt réussi, d'ailleurs. Il faut dire que le dessinateur a eu l'occasion d'évoluer, durant toutes ces années. Toujours en compagnie de Joe Haldeman, il a créé entre-temps chez Dupuis la série « Dallas Barr », dans laquelle on retrouve certains points communs avec « La Guerre éternelle ». Son dessin est devenu plus fluide, « plus BD » et l'on retrouve cette nouvelle patte sur « Libre à jamais ». Très rond -jusque dans les formes d'une Marigay méconnaissable- son trait est bien plus lisible qu'à l'époque de « La guerre éternelle ». Les couleurs de Bruno Marchand, complice de la première heure, reflètent bien la palette du dessinateur de « Little Nemo » ; on y trouve la même prédilection pour le bleu azur et l'ocre.

Ce prologue n'est pas un coup dans l'eau. Il permettra à tous de posséder le « décodeur » nécessaire à la lecture de « Libre à jamais ». Pour l'instant, cela fait à peu près le même effet que quand Moebius et Jodorowski nous avaient balancé en 2000 un « Après l'Incal » qui s'intercalait avant la fin de la série initiale. Mais la suite devrait prendre un tournant radical... Et prouver que Haldeman a tiré le meilleur parti de la science-fiction, qui est d'être une métaphore de la société contemporaine.

Par : krisv (14 mars 2002)

« La guerre éternelle » a toujours fait partie des albums qui ont marqué les années 80. J’ai toujours pensé que l’univers de Haldeman n’avait pas été suffisamment exploité en 3 albums et méritait au mieux une série. Ce qui est désormais chose faite, pour notre plus grand bonheur à tous. Haldeman est un lecteur fidèle des romans s-f de gare et un vétéran du Viet-Nam. Mandela est Hadelman, « la guerre éternelle » est son « Nam ». On est loin des divagation mythico-christiques d’un Jodo. Mais comment résumer cette histoire en 3 volumes sans faire des raccourcis et décontenancer le lecteur, telle était la gageur de Marvano. Je n’ai pas suivi l’auteur flamand sur Rourke et j’ai décroché assez tôt de « Dallas Barr ». La collection « Repérages » de Dupuis n’a jamais convenu à son style illustratif. Il aurait eu tort de refuser le pont proposé par Dargaud dont le format convient à merveille. La grande surprise est d’avoir maintenu Bruno Marchant aux couleurs. Le tome 3 de la « guerre… » s’achevait sur une photo de Mandela et de Marigay, sur l’accueil des derniers soldats sur le « Stargate » par les clones de Kahn. Le lecteur apprenait en 3 cases que la guerre était finie et puis ?

Après 12 ans, le graphisme a évolué (le contraire aurait été inquiétant) et est passé du style illustratif, rigide et manquant d’assurance, à un style plus fluide et rythmé. Le challenge consistait à "moderniser" ses personnages sans les altérer pour en faire les héros récurrents d’une série. Il y réussit fort bien. On peut regretter les rayures jaunes des Torans, ou les symétries narratives transport de troupes-sergent instructeur-débarquement motorisé-explications spatio-temporelles et technico-militaires…Toujours est-il que c’est avec un grand bonheur que j’ai refermé cet album.

Par : pi/4 Voir les critiques de pi/4 (08 mars 2002)

Si la série se présente comme la suite de 'La guerre éternelle', ce n'est pas le cas pour ce premier épisode qui est l'adaptation d'une nouvelle écrite par Haldeman pour l'anthologie Horizons Lointains présentée par Robert Silverberg (J'ai lu - Millénaires). Le but de cette anthologie était de faire découvrir les univers crées par différents auteurs au travers de courts récits.
Donc si ce premier tome n'apporte rien de nouveau, il permet de nous rémorer l'histoire de William et Marygay tout en préparant la suite.

Par : Galaxy (06 mars 2002)

J'attendais avec impatience cette bd depuis l'annonce de sa sortie car je considère la Guerre Eternelle comme un chef d'oeuvre. J'ai relu les 3 tomes avant de commencer Libre à Jamais. Peut-être n'aurais-je pas du en fait, car Libre à Jamais est un résumé de la Guerre Eternelle. Alors quel en est l'intérêt ? On n'apprend rien, mais alors rien du tout ! Rien de neuf ! J'ai aussi trouvé qu'il y avait exagération sur la poitrine de Marygay, d'autant qu'on la voit sur de nombreuses pages. La dernière planche est énigmatique ! Il faut attendre le 2ème tome pour que l'histoire commence. Je suis très très très déçue !

Par : Yann D. (05 mars 2002)

Une suite à "la guerre éternelle". Quelle drôle d'idée - ces trois tomes se suffisaient à eux-mêmes, mais aussi quelle bonne idée - la qualité de la première trilogie en faisant une des meilleures séries de SF. Ce premier tome sert clairement à poser un pont entre les deux séries, à repositionner l'univers pour les nouveaux venus. On y retrouve Marigay pour sa dernière campagne de la guerre éternelle et ce tome se termine sur la même info que le dernier tome de la "guerre éternelle". Tout est donc prêt pour que les choses sérieuses débutent vraiment. Et là, le mystère reste entier, vers quoi Haldeman va-t-il nous entraîner ? Espérons qu'il saura toujours autant tirer parti d'un dessin parfaitement adapté à son thème.

Par : Fifi Voir les critiques de Fifi (05 mars 2002)

Faire la suite d'une série unanimement appréciée tant au niveau du scénario qu'au niveau du dessin est toujours un exercice périlleux. C'est pourtant le pari qu'ont tenté Marvano et Haldeman dans "Libre à jamais", suite du best seller en trois tomes paru dans l'excellente collection Aire Libre : "La guerre éternelle". Plus qu'une véritable suite, Marvano et Haldeman réécrivent ici le troisième tome de la guerre éternelle au travers du regard de Marigay, un peu à la manière de Tome et Meyer dans les différents volumes de "Berceuse Assassine". Là où les choses clochent, c'est que, contrairement à "Berceuse Assassine", le système n'apporte rien de nouveau ni au niveau de la psychologie de personnages ni au niveau de l'histoire elle-même. Les mêmes thèmes importants sont abordés (l'homosexualité, l'uniformisation génétique, le racisme, la violence aveugle…) mais ils le sont de manière superficielle et l'album semble finalement avoir pour seule finalité de permettre le passage de témoin entre Dupuis et Dargaud. En effet, "Libre à Jamais" peut se lire indépendamment de la "Guerre éternelle", il en résume quelque peu l'histoire et se termine de la même manière à un exception près : on connaît maintenant le nom de l'enfant de Mandela et de Marigay.
Parmi les choses qui fâchent, il ne faudrait pas non plus oublier certains changements ridicules entre les deux versions. Par exemple, l'intérêt de renommer la planète réservée à la population hétérosexuelle de Index à Médius m'échappe complètement (à part une insinuation graveleuse peut-être…).
Au niveau graphique maintenant, le trait de Marvano semble avoir perdu la force et l'expressivité qui le caractérisait dans la précédente version. Plus coulé, plus cinématographique aussi, il ne suscite plus l'émotion comme c'était le cas dans la "Guerre éternelle". De plus, pourquoi avoir modifié l'apparence des personnages principaux et surtout, pourquoi avoir transformé les Taurans en ces espèces de ridicules abeilles de dessins animés. Cela leur fait perdre toute crédibilité et, au delà de la facilité graphique, n'a strictement aucun intérêt.
En conclusion, je dirais que "Libre à jamais" est avant tout une BD de commande : d'un côté, elle assure le transfert d'une série à haut succès potentiel vers un nouvel éditeur et de l'autre, elle sert de produit d'appel pour le lancement de la nouvelle collection de Dargaud intitulée Fiction. Il reste à espérer que les auteurs retrouveront la verve qui les caractérise dans un second tome et surtout que cette sortie fasse (re)découvrir ce chef d'œuvre indémodable qu'est "La guerre éternelle". Dupuis semble d'ailleurs l'avoir bien compris puisqu'il est prévu que les trois tomes ressortent en intégrale au mois d'avril.


 


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