Mariko Parade de Frédéric BoiletKan Takahama - 8 critiques

Edition : Casterman
Collection : Ecritures
Pages : 184 pages en noir & blanc
Parution : septembre 03
Auteurs : Frédéric BoiletScénaristeDessinateurKan TakahamaScénaristeDessinateur

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Par : Quentin Voir les critiques de Quentin (21 févr. 2006)

«Pour les japonais, il y a un sentiment encore plus fort que l’amour… Le déclin de l’amour». Cette citation sortie de l’album résume bien son thème et son ton. En lisant ce livre, les amis de Kan Takahama lui ont tous dit la même chose : « il n’y a pas d’action, pas de grands événements, juste le temps qui s’écoule, et pourtant, on quitte le livre avec un poids sur le cœur, presque une souffrance… ». Mariko parade est un très bel album dessiné à quatre mains sur une histoire d’amour que l’on suit au quotidien et qui s’interrompt à son apogée - le genre d’histoire qui laisse dans le cœur un vide impossible à combler.

Par : Tiburce Voir les critiques de Tiburce (31 mai 2005)

Au vu des critiques dithyrambiques et du "track record" extrêmement positif de cette (excellente) collection, je me suis jeté sur Mariko Parade et.... déception. Enorme déception. Bah oui, désolé, mais je n'ai pas du tout accroché.
Côté graphisme et dessin, le talent est évident et rend certaines planches vraiment superbes, la volonté (et la capacité) de modifier radicalement le trait en fonction de l'intensité de la situation et des émotions véhiculées est souvent réussie. Sauf que là, c'est un peu trop (trop marqué, trop différent, trop fréquent), et cela a fini par créer une certaine confusion, voire par franchement m'agacer devant certaines planches de qualité nettement inférieure a l'ensemble de l'oeuvre. Changer oui, tres volontiers, mais pas au détriment de la (très bonne) qualité d'ensemble.
Côté scénario, idem: quelques bonnes choses, notamment un séquencement original de l'histoire. En revanche, je n'ai pas compris le pourquoi du comment. On saisit dès les trois premieres pages la complexité de la relation entre les deux protagonistes et... c'est tout. Ensuite, ca stagne, c'est confus, ca ne gagne pas en intensité. Et quand on arrive au noeud dramatique de l'intrigue, on se dit "ah, ca y est, enfin ca bouge !", donc ca tombe a plat. Au final, on ne voit pas vraiment ce que les auteurs ont voulu dire ou montrer, à part que les relations homme/femme, et artiste/modèle sont complexes, ce qui est peu original.
Au final, j'ai refermé ce livre très frustré. Je suis grand amateur de ce genre d'oeuvre (psychologie, lenteur, ambiance, dialogues), mais la j'ai du passer complètement a côté. Ou alors il je n'ai pas tout compris. Peut-être qu'en le relisant dans 2 ans ca ira mieux, mais là, je n'ai pas été convaincu.

Par : okilebo Voir les critiques de okilebo (02 nov. 2003)

Mariko Parade est une bd issue de la nouvelle vague actuelle venant du soleil levant c'est à dire le manga d'auteur.
Ce style est caractérisé par de la sensibilité, de la pudeur et beaucoup d'intelligence. Cet album ne faillit pas à la règle et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu cette bd.
Frédéric Boilet qui est d'origine francaise mais vivant au Japon, nous propose une histoire délicate où les parfums de fleurs semblent vous chatouiller les narines. La trame du sujet est relativement simple : Un mangaka et son modèle partent sur une île pour effectuer des repérages. L'occasion pour eux de remettre leur couple en question. Les deux personnages principaux sont décrits avec beaucoup de sincérité et on partage ce moment d'intimité avec un interêt constant. Leurs souvenirs, leurs projets et leurs espoirs sont developpés avec émotion et avec une certaine retenue. Le résultat est plutôt convaincant.
Au niveau du dessin, Kan Takahama est vraiment un modèle du finesse. Son traît est remarquable et il met bien en valeur touts les sentiments qui se dégage de l'écriture. On a parfois l'impression que l'auteur a dessiné sur de la soie tellement son traît est feutré.
Une planche est particulièrement très belle, elle se situe à la page 31. Ce dessin résume bien tout le talent de cette jeune mangaka.
Voilà donc un album a lire avec tendresse et de préférence près d'un bouquet d'hortensias car il parait que le nom de cette fleur signifie "amour qui dure".

Par : cycy Voir les critiques de cycy (02 nov. 2003)

Mariko Parade est une oeuvre magnifique qui nous parle de la relation sentimentale entre un mangaka français et de son modèle. A travers d'un voyage, on va découvrir ce qui les unient, leur amitié mais surtout leur amour. Cette histoire où l'on ne s'ennuie pas une seconde est entrecoupé de travaux plus personnels réalisés par Boilet, ce qui nous permet d'en apprendre plus sur le mode de vie des japonais ainsi que sur leurs coutumes.
Puis les dessins produits par Ken Takahama sont tout simplement magnifiques. Les décors restitués rendent cet album plus chaleureux, mais c'est surtout aux niveaus des personnages et de l'expression des visages qu'on s'attache vraiment aux deux acteurs de cette histoire. Un album remarquable et passionnant, qui nous fait passer un bon moment. Tchô.

Par : Kieran Voir les critiques de Kieran (14 oct. 2003)

L'album partait mal avec Boilet qui trouve une mangaka pour remplir les trous entre ses propres histoires afin de les faire tenir dans une sorte d'histoire continue. Pourtant ça marche.
Le dessin de Takahama est différent, mais colle bien à celui de Boilet et le principe de départ s'inverse : l'album devient plutôt une histoire de Boilet racontée par Takahama (vous suivez ?) parsemée de petites anecdotes, de souvenirs illustré par Boilet himself.
Quant à l'histoire ? Le "personnage" de Boilet pars pour le week end sur une île avec Mariko, sa copine, son modèle, sa muse. Le temps de visiter, de s'aimer et de pleurer. Un très bon album.

Par : Thierry Bellefroid Voir les critiques de Thierry Bellefroid (06 oct. 2003)

« Mariko Parade », par Boilet et Takahama. Chez Casterman.

Comme à chaque fois, dans les histoires de Boilet, le dessin offre un subtil mélange entre la photographie, le crayonné et le fusain. Encore que l'apport de Kan Takahama, difficile à dissocier du travail de Boilet, semble cette fois ramener davantage l'auteur vers les codes de la BD que vers ceux de la photographie. Le dessin s'est arrondi. Et les portraits sont souvent absolument superbes. Néanmoins, le côté roman-photo de cet album pourra rebuter certains lecteurs. Mais il relève d'une démarche artistique qui va jusqu'à nourrir les scénarios deBoilet. C'est justement parce qu'il travaille à partir de photographies de ses modèles en décor naturel que Frédéric Boilet trouve la matière de ce récit intimiste. Car son modèle est surtout sa muse. Empruntant des voies narratives souvent originales, Boilet raconte des moments du quotidien qui prennent sous sa plume un côté délicieusement exotique, parfois drôle. Le quotidien étant d'ailleurs la clé de son travail, puisque l'auteur revendique son appartenance à la nouvelle manga qui propose des histoires « universelles » puisées dans le quotidien plutôt que dans l'imaginaire. La difficulté de pénétrer l'âme japonaise, même pour un mangaka installé comme lui depuis plusieurs années au Japon, est la trame de ce livre-polaroïd. La difficulté d'aimer, plus encore. L'histoire de « Mariko Parade » est en ce sens bel et bien universelle, alors qu'elle ne vaut que parce qu'elle narre l'amour qui unit un Occidental à une Japonaise sur une île du Japon. Ce paradoxe débouche sur un album à la fois nombriliste et « ethnographique », parcouru de très beaux dessins et de réflexions à l'humour décalé. Un album que l'on referme sans s'être ennuyé une seconde.

Par : Cédric350 (26 sept. 2003)

J'ai lu ce livre à la vue de la critique précédente. Et je n'ai absolument pas été déçu. Je connaissais quant à moi le travail de Frédéric Boilet par les récits déjà publiés dans la revue Lapin. Mais leur intégration à ce récit leur a donné une nouvelle fraicheur de lecture. J'avoue être complètement admiratif devant la qualité narrative de ce récit, simple et beau. C'est vraiment une autre façon de faire de la bande dessinée. Le seul bémol serait la faiblesse graphique de Tan Takahama, mais la beauté de l'histoire, la variation dans les cadrages et l'expressivité des personnages la compense largement. Un indispensable pour les amateurs de bande dessinée japonaise néo-romantique!

Par : CoeurDePat Voir les critiques de CoeurDePat (15 sept. 2003)

Je n’ai rien lu de Frédéric Boilet, mais quand j’ai vu la couverture de « Mariko Parade », le charme de la collection écritures a fait son effet. La maquette de ces albums est en effet d’une grande beauté, tout en sobriété et douceur. Doux au toucher et dotés d’une odeur bien particulière, ils sont vraiment séduisants.

Et en feuilletant celui-ci, le dessin de Kan Takahama m’a immédiatement plu. Il est d’une incroyable douceur, tout en rondeurs, fait ressortir à merveille les reliefs, en particulier ceux des visages… Il sait se faire naïf au niveau des expressions, utiliser des codes (des « trucs ») typiques au manga, comme certaines façons de dessiner la surprise ou la contrariété, et enfin le pire, il représente d’une manière absolument fabuleuse les émotions.
D’anciennes histoires de Boilet (donc dessinées par lui-même) sont reprises dans ce livre et intégrées dans l’histoire. Le connaisseur reconnaîtra la liste en fin d’album…

L’histoire… Bah, difficile d’en parler. Dire que Boilet et Mariko, son modèle et sa compagne partent trois jours prendre des photos sur l’île d’Enoshima n’avancera pas à grand-chose. Dire que ce livre parle d’eux et de leurs sentiments non plus…

Cependant, pour autant qu’on puisse essayer de faire partager cette chose éminemment personnelle et subjective qu’est le sentiment, les mots amour, doute, angoisse et joie sont peut-être ceux qui me paraissent les plus appropriés. En lisant ce livre, et malgré de nombreux moments amusants où l’on rit de bon cœur, on est complètement submergé par ce sentiment, les émotions sont là en permanence, d’une douceur, d’une tendresse incroyable, à la mesure de celles du dessin, mais en même temps il y a la peur et l’angoisse de la perte, jamais aussi bien exprimées.

Deux scènes en particulier : « Histoire presque sans paroles », par Boilet, où le mot « Suki » n’est plus représenté mais devient réel, et la scène finale, qui laisse la gorge nouée.

La saveur de cet album est très particulière... Jamais peut-être « roman graphique » et « doux-amer » n’auront eu autant de sens. Il y aurait beaucoup, beaucoup d’autres choses à dire, mais mieux vaut découvrir par vous-même ce chef d’œuvre.


 


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