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Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (25)
 
longshot 17/11 22:41
L'homme qui pouvait accomplir des miracles , de Munuera, et Sedyas pour les couleurs, d'après une nouvelle de H. G. Wells (en VF, et en VO sur Wikisource).

Je n'avais jamais lu l'original, cette adaptation m'en a donné envie. À noter, une très belle trouvaille pour la postface : un texte de G. K. Chesterton, contemporain de Wells, extrait d'un brouillon d'un chapitre d'Orthodoxy qui prenait pour exemple Wells, et cette nouvelle en particulier, à propos de l'existence des miracles. C'est bien écrit, assez malin, un peu de mauvaise foi peut-être, réfutable certainement, mais assez bien vu tout de même — j'ignore ce qu'il pouvait en être à l'époque, mais je connais quelques « matérialistes » à qui ce texte pourrait s'appliquer. En tout cas, très ironique de le retrouver ici. Me demande où Munuera l'a déniché…
herve 18/11 19:01
Danser avec le vent Lepage

Après le très réussi "Voyage aux îles de la Désolation" (que je relis souvent), Lepage revient douze plus tard, avec ce nouvel album, qui retrace son nouveau voyage aux îles Kerguelen; Le dessin est toujours aussi somptueux avec des pleines planches ou demi-planches d'une beauté à tomber par terre.
J'ai pris mon temps pour lire cette bande dessinée, mais j'avoue vers la fin avoir tourné les pages rapidement.
Là où "les îles de la Désolation" m'avait enchanté avec ses paysages, , l'histoire des premiers aventuriers, cet album a fini par me lasser.
En fin de compte, j'ai du mal à me faire opinion sur cet album.
Peut-être que le livre tourne autour de trop de personnages, que cela en donne le tournis ! On ne sait plus qui est qui et j'ai du mal avoir une empathie avec tous ces protagonistes, seul le personnage d'Alexis m'a touché.
En voulant donner la parole aux nombreux acteurs de terrain, Lepage rate un peu le but d'un tel ouvrage , celui de nous faire rêver...
Graphiquement superbe, je suis assez réservé sur le fond .

note:3/5
Quentin (herve) - 18/11 23:51
Peut-être que le livre tourne autour de trop de personnages, que cela en donne le tournis ! On ne sait plus qui est qui et j'ai du mal avoir une empathie avec tous ces protagonistes

J'ai eu le même sentiment à la lecture de cache-cache bâton. Problème de narration.
Quentin 19/11 07:05
L'abîme de l'oubli, de Roca et Terrasa, chez Delcourt. La guerre d'Espagne a fait des centaines de milliers de morts. Après la guerre, des dizaines de milliers de gens furent exécutés sommairement pour le simple crime d'avoir eu des idées penchant à gauche, les corps étant jeté dans des fosses communes anonymes. 3/4 de siècle plus tard, des descendants demandent à ce que les corps soient enterrés dignement. Parcours du combattant pour avoir les autorisations et les financements (accordés ou refusés au gré de l'alternance entre gouvernements de gauche et de droite), puis arrivent les anthropologues qui exhument les corps et essayent de les identifier, remuant des choses et des sentiments que certains aimeraient garder enfuis. Surgissent alors du passé non pas juste des os, mais des histoires personnelles, faites de joies et de peines, d'amour et de larmes, d'actes odieux et héroïques. La petite histoire rejoint la grande dans cette bande dessinée très bien narrée, qui apporte sa pierre à la réconciliation du présent et du passé. J'ai beaucoup aimé.
torpedo31200 (herve - post # 162) - 19/11 10:49
Les premiers aventuriers, c' est dans La lune est blanche (2014)
 
Angoulême 2026
 
longshot 17/11 20:59
pm 70 :

Je réponds au premier degré : d'une part, la couleur rose est beaucoup plus fortement associée aux femmes que le bleu aux hommes. Ça a un peu changé ces dernières années, à la marge, dans la mode masculine on trouve certaines nuances de rose, mais ça reste rare, et assez fortement associé à la communauté gay. À l'inverse, dans la mode féminine, le bleu est très présent. D'autre part, les hommes n'étant ni une minorité ni une cause politique marginale à récupérer, il me semble la logique qui a mené à la création des mots greenwashing ou pinkwashing pourrait difficilement mener à « bluewashing ». Quant au mot whitewashing, il est beaucoup plus ancien et signifie plutôt blanchiment, dans un sens proche de « blanchiment d'argent » en français, mais plutôt appliqué à la réputation — comme on peut dire de quelqu'un que la justice l'a « blanchi », sauf qu'ici, c'est la com. Le mot peut aussi avoir des connotations plus raciales (se blanchir la peau, représenter des personnages historiques d'origine africaine ou autre par des modèles ou des acteurs blancs, etc.) mais là aussi le lien avec la couleur est assez direct. Bref je vois peu d'avenir à ton « bluewashing ».


Bon sinon, à propos de se tirer des balles dans le pied :

l'origine du terme pinkwashing vient de là, du ruban rose symbole de la recherche sur le cancer du sein (post 71)

Ah ? Je croyais que « [le] pinkwashing, ce n'[était] pas l'utilisation stratégique du droit des femmes mais celui des LGBT+++ » (post 38)

Pourquoi diable aurait-on utilisé un symbole de la lutte contre le cancer du sein pour parler des droits des LGBT ?

Étrange… Ou se pourrait-il que le mot ait plusieurs sens ?


quand il y a des exemples de pinkwashing donnés, c'est toujours Israël qui est montré du doigt.

Ah ? J'ai dû louper l'épisode où le festival d'Angoulême avait été délocalisé en Israël. Parce que c'est bien pour ça qu'on parle de pinkwashing dans ce sujet : le mot a été employé à propos d'Angoulême. Derrière Angoulême, ce serait donc Israël qui serait montré du doigt ?

Décidément très étrange.
froggy 17/11 21:40
Y'aura? Y'aura pas? Suspense!
suzix@bdp 17/11 22:27
Le rose est porté depuis au moins 20 ans pour les chemises notamment avec les vestes et costard marron. Les ados et jeunes hommes portent aussi bcp de tee-shirts rose. Ca fait longtemps que Max Guazzini a populartisé le rose avec les maillots du Stade français. Le PSG a aussi fait des lignes de fringues avec du rose.
suzix@bdp 17/11 22:36
Tout ça pour dire que le rose est devenu aussi masculin que le bleu féminin! Non mais! Moi j'aime bien porter du rose et cela n'a rien à voir avec un quelconque rapprochement avec la cause LGBT. (;o) On a le droit d'avoir du goût oui !?
longshot (suzix) - 17/11 23:01
Vingt ans, quelques années… Oui, on en voit un peu, nettement plus que quand j'étais gamin, mais ça reste assez marginal, avec soit un côté très élégant, soit un côté un peu provoc. Et c'est vraiment récent. On voit fleurir des articles pour expliquer qu'aujourd'hui les hommes peuvent porter du rose, que ce serait tendance — mais les femmes n'ont jamais cessé de porter du bleu…

Et je suis loin d'être certain que le rose soit toujours bien accueilli.
suzix@bdp 17/11 23:13
Aucun pb pour porter du rose. J'ai plusieurs chemises que je mets au boulot. Plutôt du rose pâle mais j'ai aussi porté un rose bien pétant. Et mon fils a des tee-shirts rose et ce n'est pas le seul. Et il n'est pas plus homo ou efféminé que moi. Et les tee-shirts rose se portent partout, même dans des banlieues où la virilité doit être montrée pour ne pas être la victime de service. Non franchement, je pense que cela ne pose aucun problème.
suzix@bdp 17/11 23:15
ah et j'ai une chemisette rose à carreaux que j'adore porter l'été pour aller à la plage, au restau de plage ou tout simplement me balader en vacances sur la cote. Et 20 ans, c'est bien ça. J'ai des repères assez précis.
suzix@bdp 17/11 23:17
eh eh, est-ce que finalement tu serais plus réac. que moi sur le sujet !?

MouuuaaaaaAAAAAAAHHHH! La honte !
suzix@bdp 17/11 23:18
J'ai aussi une casquette rose ... et des cravates avec du rose, même si personne n'en porte plus.
heijingling 18/11 03:25
-froggy: "Y'aura? Y'aura pas? Suspense!"

J'imagine le stress des chasseurs de dédicaces qui réservent leur hôtel des mois à l'avance compulser les nouvelles pour savoir si leurs auteurs cibles y seront ou pas pour pouvoir annuler leurs réservations à temps d'annuler, et prier pour que la décision d'annuler ou pas soit enfin prise...
pm 19/11 10:52
Festival annulé.
pm 19/11 11:06
Le festival d’Angoulême n’aura pas lieu en 2026. Cette fois, c’est plié. Violemment secoué depuis une semaine, le château de cartes a fini par s’effondrer dans la journée mardi 18 novembre. Prenant acte du refus des autrices et des auteurs de céder une once de terrain sur la question du boycott de l’édition prévue fin janvier, les maisons d’édition n’ont eu d’autre choix que de s’aligner sur la position des artistes. Personne ne se rendra donc à Angoulême en janvier.
La journée de ce mardi 18 novembre a débuté par un communiqué extrêmement déterminé de l’inter-orga réunissant quantité de syndicats et collectifs d’artistes : «Les financeurs publics doivent prendre acte que le paysage politique des auteur·ices a changé, nous ne sommes plus en 2016 [date de la dernière grande crise au festival d’Angoulême, ndlr]. Les coupes massives dans les budgets de la Culture et la précarisation toujours plus grande de nos professions n’ont fait qu’accélérer notre organisation collective et […] nous sommes désormais capables de nous rassembler massivement pour défendre nos conditions de travail. Nous insistons sur le fait que le boycott /girlcott est maintenu : il est impossible de faire redescendre la mobilisation tant que la société 9eArt + pilotera la manifestation, même avec la promesse de retrait de Franck Bondoux. La situation cristallise de nombreux problèmes de notre époque : violences sexistes et sexuelles, gouvernance autarcique, mépris généralisé des travailleur·euses y compris des bénévoles, exploitation mercantile, validisme, etc. Par conséquent, nous ne participerons pas à l’édition 2026.» Solidaire des artistes, le Syndicat des éditeurs alternatifs a annoncé mardi matin laisser chacun de ses membres décider en conscience.
La vraie surprise est venue du verdict de la réunion d’urgence organisée dans l’après-midi par le Syndicat national de l’édition (SNE). Au terme de laquelle les grands éditeurs se sont entendus pour ne pas se rendre au festival d’Angoulême en janvier (un communiqué officiel est attendu ce mercredi matin). Faute d’auteurs et faute d’éditeurs, l’événement ne pourra donc se tenir. Contacté dans la nuit par Libération, l’un des deux directeurs artistiques du FIBD, Fausto Fasulo, prenait acte de la situation d’impasse : «L’horizon n’a jamais semblé aussi apocalyptique. Le festival a beau avoir le cuir dur, cette annulation de l’édition 2026 pourrait bien signifier sa disparition définitive.»
Dans un communiqué non signé publié mercredi matin, la société 9eArt+ dément les informations de Libération et, donc, les propos de son directeur artistique, assurant que le dialogue se poursuit. «L’organisation du festival formule l’espérance que les discussions en cours pourront permettre de trouver une solution afin que se tienne l’édition 2026, dans l’intérêt même de l’écosystème de la bande dessinée et par respect pour un public de passionné•e•s de cette forme unique de lecture, public qu’elle a toujours su intéresser au cours de son demi-siècle d’existence.» Sans auteur ni éditeur, il va falloir se montrer créatif.
Quelques heures plus tôt, la plus grave crise de l’histoire du festival semblait pourtant en passe de se résorber. Après d’innombrables pow-wows durant le week-end, une solution avait été trouvée par les pouvoirs publics. Les organisateurs du Festival international de la bande dessinée, dénoncés par tous les professionnels, étaient mis sur la touche. Une décision qui paraissait quelques jours plus tôt impossible. Surtout, les professionnels (éditeurs, artistes, financeurs) étaient parvenus à se mettre d’accord pour confier le futur du festival à l’ADBDA, une association de médiation réunissant tous les acteurs du monde de la bande dessinée qui se trouvait soudain élargie pour faire davantage de place aux artistes. Son mandat : dessiner le cadre d’un futur appel à projets pour trouver une nouvelle direction et jeter les bases d’un festival à repenser.
Pendant une semaine, c’est la survie même du festival d’Angoulême qui était en jeu. Tous les acteurs avaient le nez collé sur 2028-2029, date à partir de laquelle le nouveau gestionnaire devait prendre les rênes. En même temps que s’esquissait une solution se reposait avec urgence la question de l’édition 2026.
«Malgré toutes les avancées de ces derniers jours, les artistes continuent de dire non, on ne reviendra pas. A juste titre. La méfiance qu’ils expriment ne sort pas de nulle part, nous explique Jean-Luc Fromental, à la tête de Denoël Graphic. Certains grands éditeurs pensaient que les auteurs allaient rentrer dans le rang, qu’il suffirait de sonner la fin de la récré pour qu’ils accourent à Angoulême. Ils n’ont pas vraiment pris la mesure de la colère.»
«Sans autrices, sans auteurs, avec les Grand Prix qui appellent au boycott, la messe était dite. Il était impossible d’y aller. Ça n’avait pas de sens, décrypte Frédéric Lavabre, le fondateur des éditions Sarbacane qui pousse depuis longtemps pour une réaction forte au sein du SNE. L’humeur, forcément, est un peu triste parce qu’on a l’impression d’atteindre un point de non-retour. On lâche un festival qu’on connaît, qu’on sait dysfonctionnel depuis un moment déjà, sans savoir exactement vers quoi on s’engage. Mais à titre personnel, c’est quelque chose que je pressens depuis plusieurs mois. Depuis le moment où Delphine Groux et l’association du festival ont refusé le principe des personnalités qualifiées lors de cette parodie d’appel à projets. Les auteurs, les pouvoirs publics, les éditeurs alternatifs comme les grands éditeurs, tout le monde voulait la même chose : assurer un peu de transparence. Mais non, ça a été balayé. C’est à ce moment-là qu’il aurait fallu se montrer ferme.»
«On a laissé entrevoir à Groux et Bondoux qu’il était possible de passer en force, ajoute l’éditeur. Les politiques se sont réveillés trop tard. On savait que ça n’allait pas, mais personne n’a voulu précipiter la chute. Alors les auteurs ont pris la main. Les éditeurs n’ont pas compris que cette colère venait du cœur. Est-ce qu’on mesure bien ce que ça signifie quand un auteur qui vient d’apprendre que son livre est en sélection à Angoulême après quatre années de boulot acharné décide malgré tout de boycotter le festival ?»
Pour autant, les deux éditeurs tempèrent les premiers échos catastrophistes qui nous sont parvenus de la réunion au SNE. On entendait que les grandes maisons enterraient 2026, mais possiblement les éditions à suivre. Certains se seraient interrogés sur la possibilité d’envisager un monde sans Angoulême. L’événement coûte cher, rapporte peu… «C’est sûr, la situation peut faire peur. Cette décision du SNE, c’est le dernier clou dans le cercueil, analyse Jean-Luc Fromental. On était en réunion de crise du groupe Madrigall quand on nous l’a communiqué. Mais il me semble qu’on assiste plutôt à un moment extrêmement intéressant. C’est vraiment le Germinal des auteurs. Un moment où les auteurs prennent conscience de leur puissance et de l’impact que peut avoir cette voix collective. De toutes les forces en présence sur le dossier Angoulême, les pouvoirs publics, le duo à la tête du festival, les éditeurs, c’est finalement les auteurs, qui semblaient a priori la force la plus faible, la plus morcelée, qui ont réussi à imposer leur volonté. Je devrais plutôt dire les autrices, tant le mouvement a d’abord été impulsé par des femmes.» Frédéric Lavabre note lui aussi l’importance symbolique du moment : «Il dit l’émergence de la voix des femmes dans la bande dessinée, on assiste presque à une passation de pouvoir. Ce mouvement de contestation, il est d’abord porté par les autrices, emmenées par Anouk Ricard et les Grands Prix.»
Les deux éditeurs font un constat étonnamment proche de la situation. Le festival paie aujourd’hui le prix de ses ambitions. Pour Jean-Luc Fromental, «le fait que cet effondrement intervienne au moment où le marché de la bande dessinée traverse une crise, ce n’est pas un hasard. On vit un moment de grande transformation. Assez similaire à ce que la bande dessinée a connu à la fin des années 80. La BD a payé alors le prix de son hubris, elle se voyait trop belle, trop grande, trop créative. Et tout s’est effondré. Aujourd’hui, on revit les mêmes mouvements. On se voyait trop beau, trop important. On a cédé à la surproduction, un cancer. Le festival d’Angoulême a grandi et grossi d’année en année, il s’est rêvé en égal du festival de Cannes, jusqu’à devenir cette machine énorme qui broie les gens et ne satisfait plus personne. Le monstre s’effondre sous son propre poids».
«Le festival est devenu trop gros, trop lourd, trop cher, déplore Frédéric Lavabre. Il s’est développé sans prendre en considération les demandes des auteurs. Bien sûr, il y a quelque chose de l’ordre de la sidération quand on prend la mesure de ce qui se joue, de cette annulation. Mais la peur, ça ne sert à rien. Le danger, aujourd’hui, c’est de ne pas aller au bout des choses. Il faut que cette annulation nous permette de recréer quelque chose de nouveau. Est-ce que ce festival organisé autour de gigantesques barnums est vraiment ce que nous souhaitons ? Est-ce vraiment ce que les auteurs et autrices espèrent ? Et les éditeurs ? Est-ce que c’est vraiment la meilleure façon de mettre en avant la bande dessinée ? Je n’en suis pas certain. On est à un moment où tout peut être rediscuté, remis sur la table. Il faut redéfinir le festival d’Angoulême.»
On pourra déjà commencer à expliquer le dossier au ministère de la Culture et à Rachida Dati, qui est venue illustrer mardi 18 novembre, de façon flamboyante, le retard constant des pouvoirs publics dans cette crise. Epinglée à l’Assemblée nationale sur l’urgence de la situation par une élue RN, Rachida Dati a d’abord affirmé que le ministère de la Culture a toujours soutenu «cet événement incontournable, international». Reconnaissant toutefois un problème de direction, elle a jugé que le meilleur soutien aux auteurs et aux éditeurs consistait à «réduire de plus 60 % la subvention accordée à l’association du FIBD». Sauf que la ministre se trompe de cible, puisque ce n’est pas l’association qui touche ces fonds, mais la société 9eArt + qui organise le festival. Faut-il donc comprendre que le futur organisateur verra fondre les subventions habituellement allouées par l’Etat (200 000 euros du Centre national du livre et 140 000 euros de la Drac) ? Le reste de son intervention est à l’avenant, transformant la directrice de l’association, Delphine Groux, en homme, répétant maladroitement le contenu de fiches bristol visiblement préparées par d’autres. On en rirait si cela ne venait pas témoigner d’une forme de mépris. Au moment même où Rachida Dati appelait auteurs et éditeurs à «répondre présent», le sort de l’édition 2026 était en train de se jouer.
pm 19/11 11:07
Article de Libération de Marius Chapuis
suzix@bdp 19/11 12:23
Vu les enjeux économiques et politiques, locaux surtout, je serais surpris qu'il n'y ait pas une dernière tentative pour sauver le soldat Angoulême.

Content que les auteurs pèsent enfin sur leur destin. Parents pauvres de la BD, sans lesquels pourtant tout s'arrête, la situation des auteurs de BD est la même que les agriculteurs. Déjà c'est de la culture! (;o) ensuite, ils sont à la base mais sont les moins bien considérés, les moins bien rémunérés (pour la majorité). Peut-être que les agriculteurs pourraient en prendre de la ... graine. LOL! Que je suis subtil ce matin! (;o).
Et puis triste que le réveil des auteurs se traduise par une fin de non recevoir et donc une punition collective non méritée. C'est un peu comme un jeune adulte qui envoie chier ses parents et qui prennent au pied de la lettre ses demandes de ce jeune adulte qui s'affirme.
- "Nous avons entendu et compris ta demande, tu ne veux pas qu'on invite à ton anniversaire Tonton Jean qui fait des blagues racistes et pinces les fesses des filles. Comme c'est lui qu organise et que nous franchement, ça nous coute du temps, de l'argent et du stress, on annule. Dis merci petit !"

Le Yin et le Yang de prendre son destin en main. Il y a toujours des conséquences. Il faut les assumer.
Mr Degryse 19/11 13:47
Aucune idée pour les auteurs de bds par contre par chez moi, mes patients les plus fortunés sont tous des agriculteurs , fils, petits fils d'agriculteurs. De très gros céréaliers avec de multiples hectares de terres ( avec abattements de plus 70 % quand tu transmets tes terres à un enfant si il poursuit l'exploitation).

Bref il y a des agriculteurs qui gagnent très très bien leur vie.

Et d'autres plus malheureux ( essentiellement les éleveurs et les pâtisserie agriculteurs)
suzix@bdp 19/11 14:23
Ceux qui gagnent voire très bien leur vie ce sont les grand céréaliers. Mais on ne fait pas ça partout. tous les autres vivent avec très peu : laitiers (sauf peut-être en Savoie et Haute-Savoie grâce au Beaufort, Reblochon, Abondance), maraichers, éleveurs (porcs, ovins, bovins). C'est vraiment un gagne misère. Bcp ne touchent même pas l'équivalent du RSA alors qu'ils travaillent 12 heures par jour, prfois 7 jours sur 7 ... quand j'entends ces infos, je me demande comment ils trouvent l'énergie pour continuer. C'est uniquement parce que c'est leur raison d'être mais c'est bien triste.
Et c'est pareil avec bcp d'auteurs de BD. Combien gagnent réellement leur vie avec la BD ?
 
Hall of Fame 3, plus grand, plus beau, plus mieux.
 
longshot (froggy) - 17/11 21:54
Aucun risque. Comme je le disais à suzix sur le sujet concerné, j'ai assez souvent dit le peu d'estime que j'ai pour Mélenchon… La comparaison en dit plus long sur son auteur, que sur moi.
 
La politique sur bdp suite
 
longshot 17/11 21:52
@pm

Tu n'as toujours pas compris, suzix n'a jamais banalisé la devise de Vichy.

<mode pm on>Tu n'as pas compris les sens du mot comprendre\<mode pm off>

(Tu as remarqué comme tu as tendance à considérer qu'un truc que toi tu ne comprends pas (pourquoi une autrice utilise le mot girlcott, pourquoi un politique dit qu'il ne sait pas qui est Pétain, pourquoi je pense que tel discours banalise Vichy…) est probablement dû à l'ignorance des autres ?)

Donc merci, mais je considère que si, écrire qu'il faut « reprendre les termes avec conviction l[es termes de la devise de Vichy] », ça la banalise.

(Et Delogu, dans le contexte, encore plus avec l'image, c'est évident qu'il surjouait — mal, ok —le personnage d'imbécile que l'extrême droite essaie de lui coller. Je veux dire, trente seconde avant, il explique qu'il ne serre pas la main des héritiers de ceux qui ont collaboré avec les nazis pour déporter les juifs, trente seconde après il éclate de rire quand Bourdin lui dit que certains à LFI comparent Ruffin à Doriot, et entre les deux paf, il ne saurait pas qui est Pétain ? Un peu de sérieux…)

Quant aux hommages, si j'en parlais c'est que justement samedi, l'association pour la mémoire de Pétain faisait donner une messe en son honneur…



@ suzix :

(post 65)

Ah, merci. Effectivement, on a des désaccords, mais ça reste courtois — et généralement même, de bonne foi. Et j'ai souvent dit le peu d'estime que j'avais pour Mélenchon et les réflexes campistes qui en font un des principaux relais de la propagande poutinienne à gauche. Mais tu sais, je crois que l'autre le sait aussi bien que toi, et que lui n'ont plus, n'est pas d'accord avec ce qu'il écrit. Simplement, il ment. Il a l'air d'avoir décidé de monter pm contre moi, et essaie de m'associer à tout ce qui révulse pm : Mélenchon, l'antisémitisme (son insistance à parler d'Israël à propos de pinkwashing dans le sujet Angoulême…)

Heijingling, c'est le Tullius Detritus de BDP.
suzix@bdp 17/11 22:31
68. longshot - 17/11/25 21:52

@ suzix :

(post 65)

Ah, merci. Effectivement, on a des désaccords, mais ça reste courtois — et généralement même, de bonne foi.



Sur le sociétal et la politique nous n'avons QUE des désaccords.
Mais comme je sais que soit j'ai raison, soit tu as tort, ça me va!
longshot (suzix) - 17/11 23:02
Comme je disais : généralement de bonne foi.
suzix@bdp 17/11 23:08
Exactement !
pm (Longshot) - 17/11 23:28
mais je considère que si, écrire qu'il faut « reprendre les termes avec conviction l[es termes de la devise de Vichy] », ça la banalise.

C'est bien ce que je dis, comme suzix n'a absolument pas dit ça tu n'as pas compris.
pm 17/11 23:34
Il a l'air d'avoir décidé de monter pm contre moi,

Meuh non, sot ! C'est pas parce que j'ai trouvé ça drôle que je m'y associe. Je ne suis pas sûr qu'heijingling le pense non plus, c'était histoire de faire un bon mot. Et puis le " Mélenchon de bdparadisio" c'est tellement dérisoire ( c'est justement pour ça que c'est assez drôle, sauf quand il faut expliquer).
heijingling 18/11 03:20
-pm: "Meuh non, sot ! C'est pas parce que j'ai trouvé ça drôle que je m'y associe. Je ne suis pas sûr qu'heijingling le pense non plus, c'était histoire de faire un bon mot. Et puis le " Mélenchon de bdparadisio" c'est tellement dérisoire ( c'est justement pour ça que c'est assez drôle, sauf quand il faut expliquer)."

C'est le problème des gens sans humour, ils prennent ça pour des attaques et deviennent vite parano.

-suzix: "Longshot serait plutôt le Grégory Doucet de BDP"

C'est peut-être plus précis, mais essaie d'entrer dans le Hall of fame avec ça...

"Pourquoi diable aurait-on utilisé un symbole de la lutte contre le cancer du sein pour parler des droits des LGBT ?"

Pourquoi aurait-on utilisé le terme antisémitisme pour ne désigner que les Juifs? C'est bien la preuve que l'antisémitisme est dirigé contre tous les sémites, et que les arabes ne peuvent par définition être antisémites, d'ailleurs plusieurs dirigeants arabes l'ont affirmé, et ils s'y connaissent...
(Depuis les années 70 les mouvements LGBT ont récupéré et détourné le rose du triangle que les nazis imposaient aux homos.)

-"quand il y a des exemples de pinkwashing donnés, c'est toujours Israël qui est montré du doigt."

-"Ah ? J'ai dû louper l'épisode où le festival d'Angoulême avait été délocalisé en Israël."


Un exemple n'est pas une utilisation, c'est un exemple, les dictionnaires donnent des exemples quand ils définissent un mot.

suzix@bdp 18/11 11:05
74. heijingling - 18/11/25 03:20

-suzix: "Longshot serait plutôt le Grégory Doucet de BDP"

C'est peut-être plus précis, mais essaie d'entrer dans le Hall of fame avec ça...



... et avec le "Pierre Hurmic" de BDP c'est mieux ?
pm (Suzix) - 18/11 12:47
Je me demande combien de mairies de grande ville les écolos vont conserver, sachant que la plupart ont été élus avec un scrutin-covid.
suzix@bdp 18/11 13:02
Je trouve très bien qu'il y ait des maires écolo. Il devrait même y en avoir plus notamment dans les petites villes et dans les villages. Le problème c'est que les maires des grandes villes (Paris, Lyon, Bordeaux, Grenoble, Strasbourg ...) vont principalement de la politique AVANT de faire de l'écologie. Comme le sapin de verre à Bordeaux. Tellement ridicule. Je veux bien voir le coût financier et le coût CO2 réel (parce que fabriquer du verre, cela n'est pas neutre), de plus plus le sapin, une fois coupé, il n'est pas jeté mais son bois est utilisé, surtout si c'est un très grand sapin. La piétionisation et les pistes cyclables c'est top également mais c'est fait sans prendre en compte les besoins de tous ceux qui venaient de plus loin et des commerçants. A Lyon ça devient critique pour les restau et commerces. En plus à Lyon, Doucet a été parachuté de Paris ... rien ne va.
pm (Longshot) - 18/11 16:48
Et dans le même ordre que Delogu tu as Panot qui a découvert Léon Blum avec le podcast de Philippe Collin, très bien au demeurant mais ce n'est pas très sérieux.
Ils avaient bien d'aitres défauts mais il fut un temps où la France se vantait d'avoir des élus très cultivés, maintenant pour faire peuple il faut paraître idiot. On se demande qui méprise le peuple ?
suzix@bdp 18/11 17:12
Mon avis est fait depuis qq années. Les personnes compétentes (pour faire de la politique : cultivée, honnête et intelligent) vont de moins en moins vers la politique. Les filiaires les plus sélectives sont les écoles d'ingé et la médecine. Eux sont capables de raisonnement. Après tu as les écoles de commerce mais même là, à part le plus grosses, le reste c'est qd même bull-shit. Les littéraires, les pauvres, je les plains mais je crains qu'ils ne soient pas fait pour la politique actuelle non plus. Trop cultivés. Donc on en vient à Sciences Po ... qui n'a rien à voir avec la "science". De plus c'est gangréné par le wokisme, le sectarisme et l'ignorance. Comment veux-tu que ces gens (je n'appelle même pas ça des étudiants) puissent ensuite dirigé le pays avec ouverture d'esprit ? Non la France est dans un piteux état.
 
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helmut perchu 17/11 16:09
– Electric Miles T.1, par Fabien Nury et Brüno, aux éditions Glénat
> lu hier soir, j'adore Brüno mais je trouve son dessin un poil moins élégant sur cette série (en grande partie à cause de la tête du personnage de l'agent littéraire je crois), et l'album est très prometteur mais il pose juste les bases (enfin je pense et j'espère), je ne l'aurais pas sélectionné pour un quelconque prix...
 
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Murakami 17/11 17:54
Ce sont les Gai-Luron Poche 3 et 4 dont une partie du dessin est de Dufranne mais le scénario est encore de Gotlib.
Bert74 18/11 11:42
Dans les nouveautés récemment acquises :

Bert74 18/11 12:01
Et aussi celui-là :



Réalisé au format de l'édition, c'est à dire avec des planches de 2cm², il est livré avec une loupe (ça en fait un bel objet).
J'ai essayé de le lire avec, mais c'est pas facile, plutôt encombrant. Heureusement j'ai une possibilité de repli matériel avec une loupe d'horloger (oculaire qui se fixe sur les lunettes), hérité de mon grand-père. Je vous dirai ce que ça donne.
herve 18/11 12:28
Sur la piste de Blueberry
heijingling 18/11 14:15
"Ce sont les Gai-Luron Poche 3 et 4 dont une partie du dessin est de Dufranne mais le scénario est encore de Gotlib."

Merci. Les autres Gai-Luron poches de Gotlib (dessin et/ou scénario) seront donc logiquement dans d'autres volumes.
 
Tchiii-tchaaa : du pop corn caramel à Cannes (12eme du nom)
 
froggy 18/11 01:24
Je suis alle voir Nouvelle vague de Richard Linklater. Pour ceux qui ne le saurait pas encore, le fil, raconte l'histoire du tournage du premier long metrage de Jean-Luc Godard, A bout de souffle, film qu'on ne presente plus puisqu'a l'instar d'un autre premier film, Citizen Kane d'Orson Welles, il a revolutionne l'art et la maniere de faire un film. L'autre point commun qui unit ces deux films est que le film de Welles a aussi fait l'objet d'un film relatant son histoire, Mank de David Fincher, 2020. la difference entre ces deux films historiques, ca c'en sont, est que Nouvelle vague est un bien meilleur film.

Son pedigree est un peu bizarre car c'est un film francais realise par un americain avec des acteurs completement inconnus a part Tom Novembre dans le role du metteur en scene, Jean-Pierre Melville, qui avait fait une participation jubilatoire dans le film de Godard: "Mon ambition est de devenir mortel puis de mourir".

J'ai beaucoup aime le film que j'ai trouve tres frais, mettant bien en scene le cote iconoclaste de Godard qui apparemment etait le seul qui savait ce qu'il faisait enrageant son producteur et en qui son equipe technique ainsi que ses acteurs faisait entierement confiance, il a ete rapporte que Belmondo a dit durant le tournage que ce serait probablement son dernier film. La seule qui a ete vraiment tres surprise etait l'americaine Jean Seberg tout juste sortie des productions hollywoodiennes tres organisees d'Otto Preminger avec qui elle venait de tourner 2 films.

Les acteurs ont ete bien choisis et celui qui joue Godard est excellent imitant a merveille le phrasé si particulier de sa voix que Louis Garrel avait aussi parfaitement imite dans la biographie partielle de Godard relative a une epoque charniere de sa vie, 1967/1968, dans Le Redoutable de Michel Hazanavicius, 2017. Il en est de meme pour celle qui joue Jean Seberg, j'ai eu un peu de mal avec celui qui joue Belmondo, il y a eu des moments ou c'etait lui, et d'autres on voyait bien l'acteur. je fais la fine bouche, mais je suis tellement habitue a lui et je connais si bien A bout de souffle que je ne peux m'empecher de pinailler. Et a propos de pinaillage, la reconstitution de l'ete 1959 a Paris est tres bien faite surtout avec les automobiles a part un cabriolet Alfa-Romeo Spider vu deux fois d'ailleurs, totalement incongru et qui semble tout droit sorti du Laureat de Mike Nichols film de 1967, je ne peux m'empecher de remarquer ce genre de details.

J'ai beaucoup aime le scenario qui met bien en image le mouvement cinephilique de la Nouvelle Vague francaise avec ses membres: Claude Chabrol, Francois Truffaut, Jacques Rivette, Eric Rohmer, Agnes Varda etc. Le film leur rend hommage en montrant bien a quel point ils révéraient Roberto Rosselini qui leur avait montre la voix a suivre avec le Nouveau Realisme Italien de l'immediate apres-guerre dont il fut un des chantres avec Vittorio de Sica, Luchino Visconti et Federico Fellini. La scene du film que j'ai franchement aime est lorsque Godard interrompt le tournage de son film pour aller voir Robert Bresson qui tournait en meme temps Pickpocket dans le metro parisien a deux pas de la. Je ne sais pas si cette rencontre a vraiment eu lieu mais c'est une bien jolie scene qui montre que Godard avait quelques maitres au cinema qu'il respectait beaucoup.

Et bien maintenant, il n'y a plus qu'a attendre les films relatant les deux autres films les plus importants de l'histoire du cinema; La sortie de l'usine Lumiere a Lyon de Louis Lumiere en 1895, le premier film jamais tourne et Le chanteur de jazz d'Alan Crosland en 1927 qui est le premier film parlant, ou celui considere comme tel.
pm (Froggy) - 18/11 10:58
Moi j'ai trouvé ça pas mal, sans plus, un des points faibles étant les acteurs, le faux Belmondo par exemple, on perd le charme.
Dans le fond l'idée n'est pas très bonne ou plutôt elle est impossible. Comme il n'y a pas eu de documentaire sur ce tournage, le réalisateur a pris des acteurs qui ressemblent un peu aux vrais, le charme en moins. Or, ce que j'aime dans À bout de souffle c'est le charme, plutôt absent ici.
 

 
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