Le ciel lui tombe sur la tête de Albert Uderzo - 45 critiques

Série : Astérix le Gaulois - T. 33
Edition : Albert René
Pages : 48 pages en couleurs
Parution : octobre 05
Auteurs : Albert UderzoScénaristeDessinateur

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Par : Flavien (20 févr. 2006)

Cher Zoom, comme vous, je n'ai pas trouvé que ce dernier Astérix était le meilleur. Mais nous avons tellement était habitué à avoir des albums fins et drôles que personne, pas même Albert Uderzo seul ou René Goscinny seul, peut égaler. Le tandem est le meilleur de cette BD franco-belge en voie de disparition. En effet et vous le dîtes, les éditeurs se moquent éperdument de savoir s'ils publient de la qualité ou non. La preuve puisque environs de 100 nouvelles bandes desinées sortent chaque année.
En revanche, permettez moi de vous corriger sur un point. Albert Uderzo est l'une des plus grandes fortunes de France privées. Il n'a donc pas besoin d'argent et, il le dit lui-même, ne supporte pas les auteurs tentant de sortir n'importe quoi pour se faire du fric sur la fidélité des lecteurs. Sur ce à bientôt. Amicalement.

Par : zoom (16 févr. 2006)

Je suis entièrement d'accord avec la critique de Pennpol (critique n°25) : ce n'est pas le meilleur Astérix que j'ai lu, mais on peut s'en accomoder en attendant le prochain, qui je l'espère, cette fois-ci sera à la hauteur. Cet Astérix est simplement le reflet actuel du marché de la bande dessinée, on tire sur la poule aux oeufs d'or jusqu'au bout ! Le nombre d'albums nuls en matière de dessin et désastreux en scénario, qui sortent, c'est hallucinant. A croire que les éditeurs se moque éperdument de l'avis du public. "L'Association" fait des émules ? Les majors s'engouffrent dans la brèche et tentent de publier le gars qui fera les tronches les plus carrés à ses personnages ! Le manga casse la baraque ? Tant mieux, on va racler au maximum pour trouver l'équivalent chez nous, de gens qui pondent des têtes avec des yeux globuleux ! D'ailleurs ni Dargaud, ni Dupuis, ne sont plus capable d'alimenter la veine Franco-Belge dite réaliste, avec des auteurs inconnus mais de grands niveaux graphiques. Seul Glénat, tente encore de tenir bon dans ce domaine, mais c'est plutôt palichon. Bamboo veut imiter ses grands frères, mais bon, passons, quant à Soleil et Delcourt, n'en parlons même pas ! Dans le manga, vu la diversité de la production, on trouve de tout et même du très bon manga réaliste. Du coup, depuis peu, je me suis mis au manga. On se demande vraiment qui sera capable de prendre la relève de gens tels que : Chaillet, Martin, Blanc Dumont, Giraud, Herman, Juillard, etc... ben, personne ! Au moins, ce nouvel Asterix conserve une grande qualité, un dessin égal au plus grandes périodes du tandem Goscinny/Uderzo, qui nous permet d'espérer pour la suite...

Par : damien.grenier Voir les critiques de damien.grenier (26 déc. 2005)

Pour un vieux fan comme moi, (déc)ouvrir un nouvel « Astérix » est une toujours une expérience douce amère.
D’un côté, c’est replonger dans les joies d’une enfance envolée, goûter à nouveau à cette potion magique faite d’aventure, d’humour, de second et troisième sens caché, que l’on ne comprend qu’à la deuxième, troisième ou quatrième lecture (voire beaucoup plus) et qui font de la lecture de ces albums un plaisir toujours renouvelé.
Mais hélas d’un autre côté, quand on est tombé dedans étant petit, les effets de cette potion deviennent permanent avec l’âge et on finit par la trouver... fade (n’est-ce pas Obélix ?).
Je m’interdirais cependant de donner un avis sur un « Astérix » sans l’avoir lu au moins 2 ou 3 fois. Je ne me permettrais pas de juger l’oeuvre de Monsieur Uderzo après ne l’avoir feuilletée quelques minutes, aux détours des allées d’une librairie ou d’une grande surface. Je ne sacrifierais pas à la mode du rituel du « il est encore pire que le précédent », comme pour un beaujolais nouveau ! Je ne brûlerais (ni au sens propre ni au sens figuré) ce que j’ai autrefois adoré sans me laisser au moins le temps d’une deuxième lecture, le temps de la réflexion.
Critiquons donc ce dernier album d’Astérix, je le veux bien, mais critiquons le avec intelligence.
Évacuons pour commencer l’aspect graphique : comme d’habitude rien ou si peu à redire. Les éléments qui ont fait le succès de la série à sa grande époque, bien loin devant d’autres séries scénarisées par René Gosciny, sont là. Et même encore plus présents que jamais, ce qui n’est pas étonnant quand c’est le dessinateur qui scénarise...
Pour ce qui est du scénario, depuis « Astérix chez les Belges », on est évidemment toujours en manque du foisonnement de jeux de mots, de situations comiques amenées de fort loin et conclues en apothéose, bref de tout ce que le grand René apportait à la série. Mais bon, ceci n’est pas spécifique à ce dernier album et ne jouons pas aux enfants trop longtemps gâtés. Jugeons aussi le scénario à l’aune des autres nouveautés qu’on nous soumet en ce moment et reconnaissons alors, que dans le genre comique, il y a bien pire... Le titre de « merde de l’année » attribué par certains au « Ciel lui tombe sur la tête » semble un peu usurpé.
Cela ne veut pas dire que le scénario de ce dernier album ne me dérange pas. Il me laisse pour tout dire perplexe. Pas à cause de l’intrusion d’extra terrestres dans l’univers d’Astérix. Ce n’est pas la première fois que des éléments anachronique sont introduits en dans l’Armorique antique aux seuls fins de dénoncer des travers de notre époque moderne (souvenez vous « Obélix & Cie », ses énarques et leurs techniques de marketing).
Ce qui me dérange c’est le décalage, l’écart de génération qui se creuse entre Albert Uderzo et ses lecteurs. Ces derniers ont pour la plupart, quand on leur parle Walt Disney ou comics américains, moins l’image des GI libérant l’Europe que celle de W. et de ses acolytes prêt à mettre le monde à feu et à sang pour un peu plus de pétrole, toujours plus de pétrole. Bercés des dessins animés japonais dans leur enfance, ils ont moins de réticence face à la déferlante des Mangas dans nos librairies que le Maître.
Difficile dans ces conditions d’adhérer à un scénario où Albert Uderzo rend un hommage béat à une culture de la bande dessinée dont il s’est peut-être inspiré à ses débuts mais que lui et toute la bande de Pilote (mais aussi ceux de Tintin ou de Spirou), puis après eux toute une génération qui en est l’héritière, ont depuis longtemps surpassé, en créant quelques uns des plus beaux chefs d’oeuvre du 9ème art.
Même si la caricature si peu indulgente du monde manga peut faire grincer des dents, on peut partager les craintes de l’auteur devant la tendance actuelle des éditeurs de céder à la facilité de traduire du manga plutôt que de soutenir la création d’œuvres originale. En lisant le dernier rapport de l’ACBD, force est de constater qu’Albert Uderzo ne livre pas là un combat d’arrière garde, avec 25 ans de retard.
Mais par ailleurs, il démontre aussi, en livrant ce dernier ouvrage, que le potentiel de frappe de l’école franco-belge (une école de plus en plus européenne) reste intact. Avec 2 millions d’album écoulés, il surpasse en Europe à lui tout seul le phénomène manga dans sa totalité ! La violence de la contre-attaque a dès lors des arrière-goûts d’ostracisme qui mettent mal à l’aise.
Personnellement j’aurais préféré une fin où tant les Tadsylwiens que les Nagmas repartent sans comprendre que la soupe que boivent les gaulois avant de partir au combat est plus que de la soupe. C’est, comme qui dirait, une espèce de potion magique. Et que tant qu’ils n’en auront pas compris, n’en serait-ce que l’intérêt, une partie de l’univers résistera encore et toujours à leur emprise. Et tant mieux pour nous !
Mais l’histoire du « Ciel lui tombe sur la tête », ce n’est pas cela et je trouve que ça tombe un peu à plat. Ca manque définitivement de relief. Une amertume qui se prolonge en bouche alors même que le souvenir de la douceur s’est estompé depuis longtemps. Dommage !

Par : goodcarma Voir les critiques de goodcarma (15 déc. 2005)

Je ne suis pas allé jusqu'au bout dans la librairie. En fait je me suis arrêté assez vite quand j'ai vu les extraterretres arriver. Pour la suite, j'ai demandé son avis au gentil vendeur qui m'a dit qu'il n'arrivait pas à les écouler et surtout qu'il ne le recommandait pas aux gens... Ambiance... Alors pour le jeune monsieur qui a 17 ans et qui dit, très fier de lui, qu'ils en ont vendu 2 millions d'albums en France et 5 millions en tout, je me permets de lui rappeler qu'ils avaient prévu d'en vendre 3 millions, donc il reste un millions d'exemplaires sur les bras des vendeurs. Ah oui, et aussi, ce n'est pas parce qu'on vend des caisses entières de quelque chose que c'est de la qualité. La staracademy vend je ne sais combien de millions d'albums et pourtant c'est de la merde avec des gens qui ne savent pas chanter ! Chacun jugera...
Mais bon, la seule chose de bien, c'est le dessin dans cet album, comme toujours finalement. Je sais que le dessinateur est très heureux du passage à la couleur par ordinateur et il a raison, les cases sont lumineuses. Pour les nostalgiques, que je ne suis pas, ça enlève un petit peu du côté artisan, mais c'est pas grave. Si seulement cet album ne pouvait avoir que ce défaut.

Par : Bourillon Voir les critiques de Bourillon (14 déc. 2005)

Je dois être honnête en disant que je ne l'ai pas lu. Je l'ai juste feuilleté dans une grande surface et je n'ai pas du tout eu envie de l'acheter. "Latraviata" m'avait déjà tellement déçu. Je suis d'accord avec le critique précédent qu'il ne faut pas écrire n'importe quoi. Toutefois, rien ne pourra faire oublier des albums comme "Astérix et Cléopâtre", "Astérix chez les Helvètes" ou "La zizanie" pour n'en citer que quelque uns. Je ne crois pas qu'il y a eu 2 millions d'exemplaires vendus : cela fait partie du marketing et il est impossible de vérifier. Pendant des semaines, j'ai vu des stocks de centaines d'albums dans les rayons et personne ne s'y arrêtait. Consultez le site d'une grande chaîne de distribution dont je ne citerai pas le nom. A ce jour, il y a 139 avis et la note moyenne est de 2/10 ! C'est dire toute la déception et même parfois la colère des lecteurs...

Par : hayden (14 déc. 2005)

Quelle honte de dire qu'Albert Uderzo n'a pas lu les albums !!!
C'est inadmissible de laisser passer une telle critique. Je trouve personnellement le dernier album très fin, engagé politiquement. Albert Uderzo nous montre une fois de plus que la BD n'est pas seulement une distraction mais une poutre de la culture. Si toutes ces personnes critiquent "Le ciel lui tombe sur la tête", c'est peut-être qu'elles ne connaissent pas Astérix. Je n'ai que 17 ans et pourtant, j'estime comprendre le personnage d'Astérix et l'humour d'Uderzo. Ne demandez pas à ce dernier d'être aussi talentueux que l'était feu René Goscinny, c'est impossible pour lui comme pour les autres. Mais remarquez la qualité exceptionnelle du dessin. Alors je vous en prie, Mesdames, Messieurs, évitez d'écrire n'importe quoi.
Dernière remarque : 2 millions d'albums vendus en 2 semaines en France et 5 millions en Europe : un record pour la bande dessinée !!! Réfléchissez-y ! Merci.

Par : alban Voir les critiques de alban (07 nov. 2005)

Je suis tombé sur cette album chez des parents le week-end dernier et je n’ai pas pu résister à la tentation de le lire.. A défaut d’avoir le ciel que me soit tombé sur la tête, il m’est lamentablement tombé des mains à la moitié du volume.
Le scénario en tant que tel ne m’a pas trop dérangé, Astérix face aux extra-terrestres, pourquoi pas ? Ca aurait pu être drôle, innovant, redonner un souffle différent à la série… mais là non, la narration est affligeante. Les dialogues sont écrits avec un langage parlé d’une piètre qualité et trop éloigné des qualités de narration de Goscinny.
Je ne connaîtrai jamais la fin de ce triste ouvrage et n’ai même pas envie de parler de la caricature des mangas ou comics avec une vision trop éloignée des années 2000.

Par : ukko (27 oct. 2005)

Le dernier Astérix est une daube, soit. Uderzo est devenu un grand-père gâteau et redirige la série pour les plus petit, soit.
Mais ce qui me semble ridicule, c'est de dire que Astérix est mort en 1977, que Goscinny se retourne dans sa tombe... Le bon vieux mythe du génie mort, irremplacabe à la James Dean ou Che Guevara.
Uderzo a fait d'excellents albums, qui ne doivent rien à personne, il a eu une carrière exemplaire, et ce n'est pas 3 ou 4 mauvais albums sur les 32 qui gâchent tout. Il me semble qu'il y a aussi beaucoup de jalousie envers les grand succès, car même du temps de Goscinny, les critiques pleuvaient(évidemment, quelque chose n'est bon que si c'est "underground" et méconnu diront certains), et au moindre faux pas, on se réjouit de pouvoir descendre ce que l'on aimait hier.
Car il faut bien se rendre à l'évidence : si cet album avait été très bon, il se serait vendu tout autant, et aurait subit les mêmes critiques puisqu'Astérix est mort avec Goscinny, donc tous les autres sont démolis...

Par : skymarshal Voir les critiques de skymarshal (26 oct. 2005)

Il est vrai que la critique se concentre de plus en plus sur la personne d'Uderzo, ce qui est dommage !
Car personnellement, Uderzo est un bon scénariste ! Je considère "Astérix chez Rahazade", ou encore "L'odyssée d'Astérix" comme faisant partie des meilleurs albums de la série. On a une bonne histoire, des gags visuels qui m’ont bien fait rire (il me revient en mémoire, le coup de l’égyptien qui prend son virage à angle droit dans la neige :o))) et de bons jeux de mots. Il me semble erroné de considérer Uderzo comme un simple dessinateur…
Cependant, je dois reconnaître que ce dernier album, m’aurait presque arraché des larmes tellement j’ai été déçu ! Fort heureusement, je l’ai feuilleté en librairie (depuis trois albums, j’ai appris à me méfier…) et, jamais je n’achèterai une chose pareille ! Je pense que le public jugera cet album avec le temps… Mais à voir ce qui se passe chez les bouquinistes (qui refusent de reprendre l’album), sur les puces etc. Il semblerait qu’il y ait surproduction et que cet album brûle les mains. Wait and see…
Là, je ne sais plus quoi penser : faut-il espérer un dernier baroud d’honneur, avec les risques que cela comporte, ou bien enterrer là définitivement notre héros ?
Portant je sais qu’Uderzo peut faire de grandes histoires, il l’a prouvé, mais il peut également faire les pires, et je crois, avec cette dernière expérience, qu’il peut même encore faire pire. Quitte ou double ?

Par : Ulrivch (25 oct. 2005)

Satire. La folie d'Uderzo est certes de n'avoir que dessiner les albums. Mais je me rends compte avec les années qui s'écoulent qu'il n'a jamais lu les Astérix puisqu'il ne connait aucunement l'évolution des personnages. Encore que dans "La rose et le glaive" la femme était à l'oeuvre puisque le mythe était brisé. La BD pouvait avoir des héroines. La galère d'Obélix manquait légèrement de subtilité pour ce qui attrait à la caricature des personnages et l'Atlantis tant désiré (Walt Disney venait de faire un carton avec son film Atlantis). Mais on s'aperçoit que le dessinateur ne s'intéresse nullement à son oeuvre lorsqu'on voit tout le recyclage que l'album Latraviata contient : Falbala en amour (Astérix Légionnaire); l'anniversaire des deux lurons (Obélix et Compagnie et on n'a jamais célébré celui d'Astérix dans cet album); les pères qu'on kidnappe (La serpe de D'or, le cousin); le menhir qu'on échappe (Le combat des chefs); les romains qui se battent entre eux (Légionnaire); César qui arrive à la fin (Le Bouclier Arverne, Astérix le Gaulois). Très bon Melting pot. Lorsqu'on ouvre le 33e et se dit voilà une surprise. Après lecture, on ne peut que conclure : pure folie et jolie cruci-fiction (33). Uderzo devrait prendre le temps qu'il lui reste pour relire gentiment les albums en sirotant un pinard tranquillement loin de toute création. Maintenant la marmite est pleine et la potion magique n'a plus d'effet. Je suis tombé dedans quand j'étais petit..

Par : untype (24 oct. 2005)

Incroyable...
Pour la première fois je crois que j'ai vraiment l'impression de m'être fait avoir en achetant une BD. (Pourtant j'ai tous les XIII... c'est dire). En plus les boutiquiers ne veulent plus le racheter, ils ont déjà du stock d'occase pour 3 ans.
Je suis pourtant assez ouvert au niveau des scénarios, mais soyons sérieux ; que viennent faire les E.T. dans un Astérix!!! C'est incroyable de faire une histoire pareille, si celà avait été commis par un "repreneur", il n'aurait plus eu qu'à changer de travail : ce gars aurait été grillé à vie. Pire, cette histoire n'a aucune fluidité, ça n'avance que par à coups et le banquet semble très long à arriver tant pour le héros que pour le lecteur. L'histoire est, comme certains le faisaient remarquer, déjà démodée et complétement hors du temps : le débat sur les mangas a vécu.
Ce n'est jamais drôle et c'est kitch sans le vouloir.
Ce qui me chagrine c'est que Latraviata était dans mon top 10 des daubes mais je sentais qu'avec le temps j'allais pardonner. Mais ça, non, c'est impossible. Je serais tenté de demander à Uderzo de faire un autre album pour que la série ne se termine pas sur ça et de le faire très vite pour qu'on oublie le 33. Il peut faire de bons albums : à part les 3 derniers, tous sont bons.
Allez, un effort Mr Uderzo : c'est vous qui avez éveillé ma passion et celle de nombreux autres pour la BD.

Par : salinoc (21 oct. 2005)

Je n'ai même pas réussi à lire intégralement l'album, tant il est indigeste. Les dialogues sont creux, l'histoire baclée, et on a souvent affaire, au niveau des dessins, à un infâme remplissage. Une énorme déception, quoiqu'au vu du dernier tome, je ne m'attendais à rien d'exceptionnel.
Pour ceux qui pensent reconnaitre un teletubbie dans le personnage de toune : mettez lui un nez noir rond, agrandissez ses oreilles, et vous aurez Mickey, pas une peluche abrutie.

Par : Zou (21 oct. 2005)

Après le désolant "La galère d'Obélix" et l'immonde "Astérix et Latraviata", je ne pensais pas que la série Astérix pouvait tomber plus bas. Et pourtant si ! C'est le tour de force qu'a réussi Uderzo, ce 33ème tome des aventures du petit guerrier Gaulois est une DAUBE immonde, et encore je reste poli. Uderzo n'a certes jamais été un grand scénariste, mais tous ses albums entrepris en solo depuis la mort de Goscinny ont toujours été bons jusqu'à "La rose et le glaive". Mais là, la pauvreté scénaristique saute aux yeux. Non seulement l'histoire est bidon et détruit absolument l'esprit d'Astérix, mais en plus la nullité des dialogues est affligeante ! Quand je lis certains internautes qui critiquent les reprises de Spirou, Lucky Luke ou Blake & Mortimer, sous prétexte que les nouveaux auteurs ne respectent pas l'esprit de la série, alors que dire ici ??? De plus, les évènements arrivent de façon brutale, il n'y a aucune continuité dans le scénario, aucune construction cohérente dans l'histoire : un début raté et précipité, pas de ligne conductrice, une fin minable... arrêtons là le massacre ! Je suis vraiment attristé d'écrire ça, mais Astérix est mon héros de BD favori et Uderzo m'a poignardé dans le dos avec cet album. Cependant, j'ai trop de respect pour lui et pour les rêves qu'il m'a offerts quand j'étais petit pour le descendre en flamme. La trahison est certes grande, mais je ne me permettrais jamais de le critiquer comme d'autres l'ont fait.
Si Uderzo doit prendre un nouveau scénariste ? Certes il devrait mais il a toujours dit qu'Astérix lui appartenait à lui ET à Goscinny, et que s'il prenait un autre scénariste, il aurait l'impression de trahir son ami de toujours. Soit. Je respecte les liens de l'amitié et je donne 100% raison à Uderzo sur ce coup là, malgré les 3 derniers albums les plus pauvres de toute la série sur le plan du scénario.
Le dessin est moins bon ? Faux, archi faux, c'est même la seule chose qui soit de qualité dans cet album. La magie du trait d'Uderzo opère toujours, mais c'est une maigre consolation.
Le ciel m'est donc tombé sur la tête, et cet album sera le seul de la série à ne pas figurer sur mon étagère. Je préfère aller me consoler en allant relire "Astérix en Corse", "Le tour de Gaule", "Astérix légionnaire" ou autre "Astérix chez les Bretons".

Par : eddy Voir les critiques de eddy (20 oct. 2005)

Je pense que la critique est toujours difficile, et dans ce cas présent, très périlleuse.
Le thème global (gentils américains contre vilain mangas) n'est pas forcément fédérateur, et la lecture de cet album ne laisse pas de souvenir impérissable. Certes, faire de la SF avec Asterix, pourquoi pas ? L'approche semble s'orienter vers une ambiance proche du premier tome de Sillage, mais c'est justement un peu gênant de passer de modèle à copieur.
Mais qu'on ne s'y trompe pas : c'est toujours un plaisir de voir Asterix en vrai (et pas Christian Clavier) vivre des aventures. Comme une bande de copains qu'on retrouve après une longue absence.
On pardonne peu à Uderzo au vu de ses albums précédents, et je trouve cela injuste. Sorti de la série Asterix, cet album reste comparativement à beaucoup d'autres série parfaitement honnête. Et puis Uderzo dessine, les fans achètent, Sic transit gloria mundi. Je ne souhaite pas que Uderzo s'arrête, car s'il peut encore dessiner qu'il en profite jusqu'au bout. Par contre, j'ai reposé l'album dans son présentoir, en disant que cet album n'est pas pour moi. Le premier Asterix à subir mon refus.

Par : Bernie (20 oct. 2005)

Alors là, si cet album est engagé, c'est dans na nullité qu'il l'est ! Je veux bien croire qu'il plaira à un enfant de 4 ans, ma fille qui en a 14 l'a trouvé débile! C'est laid, vide et sans le moindre intérêt. Uderzo ridiculise ses héros : combat d'extra-terrestres au-dessus du village, Astérix et Obélix dans les airs chevauchant des Superman de grandes surfaces, des "dialogues" pour débiles mentaux, vous en voulez encore ?? Un télétubize combattant une sauterelle, ça vous va?
Panoramix sauvé par Superman dans les airs ! La coupe n'est pas pleine, elle déborde et n'en finit pas de nous consterner encore et toujours...
Comme disait un avis précédent, Mme Goscinny, réagissez si vous le pouvez. L'argent n'est pas tout, il y a le respect de l'oeuvre et du lecteur. Une série mythique n'appartient pas qu'à son dessinateur, elle appartient à ses lecteurs. Tous les grand l'ont compris : Hergé, Franquin, Martin, Morris, Van Hamme, aucun de ces géants n'a jamais permis que son oeuvre soit ridiculisée de la sorte...

Par : Karlinx (19 oct. 2005)

Il est vrai qu'avec un titre et une couverture si accrocheurs je m'attendais à "l'album du siècle" et qu'au premier abord j'ai été déçue.
Mais après une deuxième lecture à la lumière de certaines informations concernant :
- la couverture représentation inversée de celle du premier épisode en remplaçant le romain par un éclair
- la "guerre" entre les comics américains (Walt Disney, Superman...) et les mangas Japonais (Goldorak ...)
Alors là j'ai trouvé cet album vraiment intéressant voir engagé. Un seul regret pour l'histoire qui ne laisse pas beaucoup de place à la bande dessinée Franco/belge, si ce n'est peut être celle d'arbitre ou tout du moins de "neutre".
Pour le petit clin d'oeil, ma nièce de 4 ans a reconnu avec certitude un "Télétubies" en lieu et place du "bonhomme violet", de ce fait, et suite à sa demande : lecture va lui être faite le soir de cet album. Voilà comment la future génération de lecteurs d'Astérix se met en place ;-)
Merci à Uderzo pour cet album. Vivement le prochain...

Par : Moustachenoise (19 oct. 2005)

Moi qui suit contre toute censure, je serais d'accord pour une fois : à censurer pour cause de bêtise ! C'est laid, c'est ridicule, c'est à pleurer de rage, c'est consternant ! Asterix n'est plus, mes amis, feuilletez ce navet avant de l'acheter s'il vous plait !!

Par : Jerry (19 oct. 2005)

J'ai un peu honte de porter un avis défavorable sur une bande dessinée, moi qui sait à peine tenir un crayon... N'empêche, celle-là laisse un goût amer... un peu comme les sesterces du chaudron qui sentaient un peu la soupe - si ma mémoire est bonne - mais qui sont toujours bons à prendre !! Histoire de gros sous ce dernier Astérix ?

Par : ledabe93 (19 oct. 2005)

Dommage... tout simplement. Donnons lui un joker pour le reste de son oeuvre.
Une chose m'étonne tout de même : avant de sortir une BD, il doit bien la faire lire à des amis ou à des conseillers, non ? Alors comment a-t-elle pu sortir ??
Au plaisir de vous lire Mr Uderzo.

Par : Spipp (19 oct. 2005)

Je suis bien obligé de me joindre au concert de critiques. J'en suis malheureux parce que j'adore Asterix et, contrairement à d'autres, j'ai toujours trouvé qu'Uderzo avait parfaitement respecté l'esprit de la série. Jusqu'à ce.. machin. Mais enfin !! Regardez les pages 18 et 19 !! Ce n'est pas Asterix, ça , c'est une série Z des années 70 qu'on trouve encore à 1 euro la douzaine chez certains brocanteurs ! Non, Uderzo ne respecte pas le lecteur. Il a fait n'importe quoi pour s'en mettre plein les poches. Il l'a même dit à la télé : "ce qui compte pour moi, ce sont les chiffres de vente". Alors, forcément, il sera heureux, parce que tout le monde, moi compris, tombe dans le panneau et se fait avoir dans ce hold-up magistral. Les lecteurs ont le droit de faire savoir leur désapprobation : leurs héros est mort et enterré et la vigueur de leurs réactions va de pair avec leur immense chagrin. On ne sabote pas une série comme Astérix. Qu'en pense la fille de Goscinny ? A-t-elle son mot à dire dans cette entreprise de démolition ? Si oui, par pitié qu'elle arrête le massacre au plus vite !!

Par : Eniroc Voir les critiques de Eniroc (19 oct. 2005)

J'étais impatiente de lire le nouveau Astérix.
Quelle déception ! Si cet album avait été ma première lecture d'Astérix, je n'aurais même pas jeté un oeil sur les autres. Si le prochain est dans ce style, stop ! Je relis toujours les autres albums avec grand plaisir. Corinne

Par : ChocoNico Voir les critiques de ChocoNico (19 oct. 2005)

Mais qu'est-ce que c'est que cet album ??? Et ce titre ??? On touche le fond là. Si le ciel est tombé sur la tête de quelqu'un, c'est d'abord d'Uderzo, puis de tous les fans d'Astérix, après la lecture de ce torchon. Je ne m'étais jamais autant forcé pour lire une BD. Franchement, soyons objectifs, les défenseurs de cet alb... heu ... de cette chose, n'ont jamais lu Astérix avant. Même les dialogues avant le débarquement des ET sont grotesques. La page 44 et la réplique "ça m'apprendra d'orévavant à être moins curieux" : PATHETIQUE. Les jeux de mots ne sont même pas des jeux de mots. Le personnage de Toune n'est même pas attachant, et Astérix n'est que l'ombre de lui-même : il est inexistant. On n'a même pas droit à un "ils sont fous ces ....". C'est nul, pitoyable, pauvre, honteux, et irrespectueux vis-à-vis des lecteurs, que d'avoir pondu cet album. On comprend mieux pourquoi le secret sur cet album était si bien gardé. Et même s'il y avait eu des fuites sur le scénar, personne n'y aurait cru tellement ça aurait paru grotesque et inconcevable (franchement, si je vous avais dit y a 1 mois, qu'Astérix serait confronté à des ET, QUI m'aurait cru ??)
Quand je vois le temps passé sur cet album, et le tapage médiatique, on se demande ce qui passe dans la tête d'Uderzo, mais aussi de tous ses collaborateurs qui y ont forcément cru. Peut-être avaient-ils en tête de juste faire du fric une dernière fois. Si c'est le cas, c'est bien joué : une idée bidon, des dessins pauvres, un scénar pondu en 3 min, mais qui vont rapporter gros. C'en est même insultant par rapport à d'autres auteurs qui sont capables de bien mieux, mais qui n'ont pas leur place au devant de la scène, cachés par cette grotesque imposture qu'est ce tome 33 d'Astérix.
"Veni, Vedi, mais pas conVeci du tout"

Par : CHARRIER (19 oct. 2005)

Je pense sincèrement que Uderzo est passé dans le clan de la BD intello. Deux lectures possibles du dernier Asterix:
Au premier degré : et l'univers latinophile des premiers Asterix souffre
Au deuxième degré : critique ouverte de l'invasion par les Mangas clones (T'en as lu un tu les as tous lus, logique de BD consommation que l'on jette en descendant du métro) et de l'invasion par les comics clones américains (Un personnage déguisé pour que le lecteur soit sûr de le reconnaître et affublé d'un don exceptionnel).
Chacun peut évidemment exister et trouver son public et Uderzo a 100% le droit de critiquer tout comme il accepte la critique.

Par : Poukram Voir les critiques de Poukram (18 oct. 2005)

Je n'ai pas été déçu : pas terrible. Pour être positif c'est quand même mieux que la Traviata, au moins ici c'était original, pas bon mais original. Dommage Monsieur Uderzo que vous ne souhaitez pas confier le scénario à d'autres, on a vu pour les deux films ce que cela a donné : moins vous vous en occupez et mieux c'est.
Regardez le dernier Lucky Luke : je ne dirais pas que le niveau des meilleurs a été atteint avec la Belle Province mais on a quand même assisté à une belle remontée au point de vue de la qualité. Pourquoi ne pas prendre le "risque" alors de confier le scénario à quelqu'un d'autre ? Pourquoi ne pas refaire voyager nos deux compères plus loin, en Russie, en Asie, il doit bien y avoir de nouvelles idées, de nouvelles recherches (pseudo-historiques) sur lequelles on pourrait faire une tonne de jeu de mots.
Enfin le coup du "elle va moins bien marcher maintenant" avec l'explication "c'est dans le Corniaud", ça m'a énervé. SVP, laissez les lecteurs trouver comme des grands, même si on ne le comprend pas tout de suite, c'était ça aussi le plaisir des Astérix : à chaque lecture, on découvrait quelque chose qu'on n'avait pas vu précédemment, pas besoin de tout nous mâcher. Je suis médusé.

Par : AVEC ESPACE (18 oct. 2005)

Je ne suis pas du tout d'accord avec Danielsans espace. Je partage l'avis de la majorité des lecteurs... Qu'est ce que c'est que cet album ? C'est du papier, de l'encre gaspillée et surtout de l'argent mal dépensé. J'ai été fan de Astérix mais là Uderzo m'a plus que déçu... J'en verse encore des larmes !!!
Il pleut dans nos coeurs, nous lecteurs fans de notre Gaulois !
L'histoire est pire que bidon. On dirait que c'est un enfant de 2 ans qui l'a écrite...
A croire que Uderzo scénariste est devenu un auteur comme le dit une autre critique, GAGA.. Je voudrais, par toutatis, souligner un point important:
"Uderzo a déclaré qu'il ne voulait pas que Astérix soit repris par un ou des autres auteurs de BD après sa mort, de peur que ces auteurs ne conservent pas l'esprit original de la série des premières heures...
Mais là qu'avez vous fait Monsieur Uderzo ? Croyez vous que l'on retrouve l'esprit original de la série dans cet album raté ? Non ! Il pleut dans mon coeur et dans celui des autres et ce, pour longtemps...

Par : Malabar (18 oct. 2005)

Je n'en ajouterai pas plus : tout est dit. J'ai eu l'impression de lire un mauvais Bob et Bobette, c'est tout dire!! Mais Uderzo s'en fiche, il l'a dit lui-même à la télé : ce qui l'intéresse sont uniquement les chiffres de vente. Il nous aura donc tous bernés ! C'est le hold-up de l'année...

Par : pennpol Voir les critiques de pennpol (18 oct. 2005)

Pour ma part, j'ai bien aimé cet album : le dessin est bien meilleur que 70% de la production actuelle et le scénario n'est pas plus mauvais que 70% de la production actuelle.

Par : danielsansespace Voir les critiques de danielsansespace (18 oct. 2005)

Honnêtement, il n'y a qu'Uderzo qui avait le droit de faire ce qu'il a fait avec le personnage le plus vendeur de la bd franco-belge (et même plutôt franco-gauloise en l'occurence) : une convocation des 3 religions monothéistes de l'art graphique narratif. La multiplication des références est osée et peut être jubilatoire. Le double, voire triple (si on prend en compte l'aspect politique de la mondialisation américanisée) niveau de lecture existe, un peu aux dépends du premier degré (à tester sur des enfants).
Pour les jeux de mots, on pourra toujours acheter l'almanach Vermot, c'est pas le plus important.
Pour le reste, cet Asterix est peut-être le plus amusant depuis longtemps. Même s'il n'évite pas quelques maladresses, que ce soit au niveau du dessin (mais cela est voulu parfois par l'histoire qui exige un dessin figé, ce qui est bien le propre de la bd par rapport au monde de l'animation convoqué dans cet album).
C'est un album à rapprocher des bijoux de la Castafiore ou de Machine qui Rêve. Un album de fin de cycle, auto- et multi-référencé à la fois, une bd pour les analystes.
Et tous ceux qui passent à côté n'ont qu'à se reprocher une lecture hâtive et vraissemblablement moins respectueuse vis à vis d'Asterix que Uderzo ne l'est avec ses lecteurs.

Par : Philippe Belhache Voir les critiques de Philippe Belhache (18 oct. 2005)

"Le ciel lui tombe sur la tête", Astérix 33, par Albert Uderzo. Editions Albert René.

Stop, pitié, n'en jetez plus, arrêtez le massacre, c'est Goscinny qu'on assassine. Le dernier Astérix (pourvu que ce soit le dernier, faisait d'ailleurs remarquer un confrère) ne vaut pas tripette, affirmons-le d'emblée. Pis encore, il met à mal un mythe et le ridiculise purement et simplement.
Que le plus célèbre des Gaulois soit aux prises avec des extra-terrestres, cela n'est pas encore trop grave. Ne l'a-t-on pas vu faire plusieurs fois le tour du monde à une époque où la Méditerranée constituait le centre du monde connu, s'envoler sur des tapis volants et surtout boire à tour de bras une potion forcément magique. Le réalisme n'a jamais été le principe de la série et les auteurs ont toujours fait quelques entorses à la réalité historique pour les besoins du récit. Mieux même, ces décalages et ces anachronismes constituaient la plupart du temps les ressorts de l'humour.
Mais, cette "guerre des étoiles" dans le ciel du fameux village gaulois n'a rien de drôle, ni de captivant. Que du contraire. Ces extra-terrestres sont pathétiques dans leur représentation : entre le super héros à la tronche de Schwartzie, une sorte de croisement improbable entre un télétubbies et Mickey, de vieux restes de Goldorak et des robots volant au bruit de diesel, le "bestiaire" est limité et sans originalité.
Le scénario lui-même ne vaut guère mieux. Enfin.. Quel scénario ??? Est-on sensé voir une sorte de fable ou de métaphore dans la victoire des bons tadsylwiens sur les infâmes "nagmas" (il faut expliquer ou le sens des anagrammes n'aura pas échappé aux lecteurs assidus de BD Paradisio que vous êtes ?). Et l'on découvre donc, quasiment atterré, qu'Astérix est l'ami des comics américains plutôt que des méchants mangas japonais.
Les couleurs ? Nouveau coup de boutoir dans le bastion de la BD traditionnelle. Les à-plats sobres ont laissé la place à un ersatz de 3D, tentant sans doute de donner du relief à un album qui n'en a aucun. Rien à faire ! Sans vouloir afficher un passéisme nostalgique, la "colorisation" électronique ne sied absolument pas à ce type de dessin.
Car c'est sans doute la seule chose encore à sauver dans ce naufrage : le dessin d'Uderzo, celui des Gaulois, des Romains et des grandes baffes dans la gueule..? Ce style admirable qui n'a cessé de s'améliorer depuis les années 60. Mais tout bon dessinateur qu'il soit, Uderzo n'a pas le coup de crayon, ni l'imagination nécessaire pour se lancer dans la science-fiction.. C'est d'autant plus triste qu'Uderzo reste un monstre de la bande dessinée, une référence pour de nombreux auteurs et lecteurs.
A ce stade, le seul motif pour lequel on tourne encore la page, c'est pour voir, attristé jusqu'où ce pauvre Monsieur Uderzo va sombrer. Pour achever le dernier de nos mythes, en dédicace, Uderzo remercie Walt Disney de la potion magique dans laquelle tant d'auteurs de BD sont tombés. Et nous, pauvres lecteurs, qui croyions que la BD européenne trouvait ses racines dans nos vertes contrées, entre la Rue du Labrador, le Boulevard Tirou, ou la rédaction du journal Pilote.
A posteriori, on comprend mieux la machinerie marketing déployée pour préparer le lancement de cet album. Il en faudra du talent et du matraquage pour parvenir à fourguer plus de 8 millions de cette.. chose. Affligeant et consternant.

Par Laurent Fabri


Second avis : "Le ciel lui tombe sur la tête", Astérix 33, par Albert Uderzo. Editions Albert René.

Peut-on critiquer un mythe, une institution ? Une série dont la notoriété autorise un tirage total de huit millions d'exemplaire ? Quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense, Astérix reste l'une des bandes dessinées les plus populaires et les plus fédératrices qui soit. Il faut pourtant bien se rendre à l'évidence. Pour le lecteur un tant soit peu critique, le constat est amer. Ce nouvel opus des aventures du célèbre Gaulois développe une histoire totalement linéaire, au contenu manichéen, aux personnages vides de contenu, aux dialogues d'une grande platitude au regard du travail d'orfèvre effectué sur les albums de la grande époque. Uderzo s'amuse par anagrammes interposées d'une opposition simpliste entre de bons toons façon Disney et de méchants mangas stéréotypés (période Club Dorothée), le village franco-belge restant quoiqu'il arrive en résistance. Le pastiche tombe à plat, intellectuellement et graphiquement. Les gesticulations parodiques du Nagma apparaissent même bien pathétiques au regard d'expériences déjà anciennes, à l'image de l'hilarante prestation manga du Jérôme Moucherot de Bouq... Albert Uderzo reste un grand Monsieur, à la patte incontestable. Mais son approche semble aujourd'hui dépourvue de cette humanité qui faisait le succès de la série. A ce stade, on serait tenté de se dire que l'on a passé l'âge de lire Astérix. La reprise en main des anciens albums, à la magie intacte, efface rapidement cette idée. L'intérêt d'Astérix a toujours été de fédérer différentes générations de lecteurs autour d'un humour caustique, d'une grande finesse sous l'apparente gauloiserie. Dès lors, quelle explication donner ? Que l'esprit de Goscinny a définitivement disparu de la série ? On pourrait épargner à Uderzo ce poncif décliné sur tous les tons depuis le décès de son collaborateur et ami, s'il ne s'était lui-même érigé en gardien du temple. Tout en affirmant rester fidèle aux codes de la série, il ne fait que confirmer deux choses. Qu'un créateur graphique, tout formidable qu'il soit, ne fait pas forcément un bon scénariste. Et que l'humour de cet auteur bientôt octogénaire n'a plus rien d'universel. Le choix d'Uderzo de conserver le complet contrôle sur sa création est des plus respectables. Mais il est regrettable de voir une des séries qui a le plus contribué à la promotion de la bande dessinée franco-belge, à son accession au titre de média à part entière, retomber du statut de BD culte, légende du 9e art, à celui d'honnête illustré, même bien vendu. Inconscience ou saine ironie autocritique, Uderzo fait dire à Toune : "Afin de faire oublier cette aventure grotesque, je vais faire en sorte que les Gaulois n'en gardent aucun souvenir." La proposition est tentante. Sic transit gloria mundi.

Par : troglo92 Voir les critiques de troglo92 (17 oct. 2005)

Souvenez-vous d'Astérix en Corse ou d'Astérix Légionnaire : tous ces jeux de mots qui maintiennent un sourire ou un rire permanent sur nos visages, ces dessins fouillés et tirés au cordeau qui nous incitent à aller chercher le petit détail qui tue dans quasi chaque case. Rappelez-vous l'histoire du Domaine des Dieux : on sait au départ comment ça va finir, mais le suspense du scénario nous entraine de surprise en rigolade.
La lecture de ce dernier album (et, honte sur moi, j'espère vraiment que ce sera le dernier Astérix) m'a laissé totalement effondré. Fan parmi les fans, je suis complètement étonné et dégoûté devant la pauvreté minable du scénario, des quelques jeux de mots qui parsèment l'album (je n'ose pas dire l'aventure), du choix des personnages extra-terrestres, de la pauvreté d'un grand nombre de dessins, de la quasi absence des romains, des habitants du village. Pour la première fois de ma vie j'avais hâte de terminer la lecture d'une BD, passé l'apparation de la sphère c'était de pire en pire à chaque page. J'avais envie que le massacre s'arrête le plus rapidement possible, l'impression d'assister à un suicide sans rien pouvoir y faire.
De rage, j'ai brûlé le cadavre (la bd pour être plus précis) et je viens de mettre ses cendres dans une enveloppe et de la poster à l'attention d'Uderzo chez Hachette avec une lettre de condoléance.
Je suis quasi certain qu'Uderzo n'aura jamais ma lettre entre les mains, je sais que c'est un geste très con et puéril, mais je suis soulagé : j'ai donné une sépulture à mon héros favori. Aussi je vous engage à faire comme moi : brûlez l'album et envoyez ses cendres à l'auteur pour qu'il comprenne qu'il faut arrêter de tirer sur l'ambulance : à compter de cet album Astérix est mort et bien mort !!! Paix à son âme et longue vie aux autres albums qui sont dignes eux d'entretenir la légende !!!
"Le ciel lui tombe sur la tête" sera donc le seul album d'Uderzo à ne jamais figurer dans ma bibliothèque...

Par : janoel (17 oct. 2005)

Pourquoi Uderzo a-t-il fait ça ? Il est impossible de penser qu'il croit encore dans l'esprit Astérix qu'il a pourtant à peu près respecté jusqu'à "La rose et le glaive".
Depuis, la série ne fait que s'enfoncer, et cet album est le pire que j'ai pu lire, et mème pas jusqu'au bout !!!
Je respectais le travail d'Uderzo , mais là, non c'est trop !!! S'il tient tant que ça à continuer la série, pourquoi ne prend-il pas un scénariste ?
Il n'a à présent plus rien à prouver, alors soit il arrete, soit il passe la main, au moins pour le scénar.
Je ne l'ai pas acheté, et je crois bien que c'est le seul qui ne figurera jamais dans ma bédétheque.... J'ai peut-être des albums pire que celui là, mais, bon il a tué Astérix !!!

Par : Anthony (17 oct. 2005)

J'avoue avoir attendu vendredi, jour de la sortie de l'album, avec une vive curiosité mêlée à une légère crainte. Me doutant bien que l'album ne serait pas le meilleur, je comptais néanmoins l'acheter le soir : comme le repos du guerrier après une journée de dur labeur. Même si scénaristiquement, la série devenait décevante depuis deux albums - l'Atlantide dans "la galère d'Obélix" et Oum le dauphin dans "La traviata" -, elle restait très plaisante et soignée au niveau du dessin.
Quel ne fut pas le choc lorsqu'un de mes collègues qui l'a déjà acheté me le montre ! Fébrilement, je le feuillette malgré une couverture peu rassurante !
E.T., Les Animaniacs, Superman et Goldorak se faisant la guerre au pays d'Astérix !!! Incroyable ! Inimaginable !
Désirant malgré tout laisser une chance à Uderzo et nos chers gaulois, je me lance dans la lecture de cet album visiblement iconoclaste.
Pas drôle (à part: "si j'avais un marteau...").
Aucune finesse : les "gentils" Mickey atterrissent chez nos bons gaulois comme les bêtes et méchants Goldorak et chevaliers du Zodiaque (l'armure du cancrelat) atterrissent chez nos non moins méchants et stupides romains, bonjour le cliché ! Et le nom de ces méchants aux gros yeux : NAGMAS ! Bonjour la finesse !
Pathétique : la réplique du Corniaud tellement obscure qu'elle nécessite d'attirer l'attention sur le fait qu'il y a des clins d'yeux et une lecture second degré !
Sans parler du mot d'hommage à la fin de l'histoire afin de faire comprendre au dernier crétin qui n'aurait pas encore compris le message si pauvrement habillé de l'auteur que ces gentils représentent Disney (tiens Superman et les Animaniacs sont de l'oncle Walt ?) et les méchants l'animation japonaise.
Pauvre : les dessins et la mise en couleur moderne sont vides, sans les détails qui faisait de chaque planche un régal visuel même dans les derniers opus ! Presque aucun décor !
Vide : l'histoire ou plutôt le plaidoyer anti manga est tellement vide qu'il faut combler le nombre de pages avec de grandes cases (atterrissage, combats dans le ciel,...) et des scènes inutiles (le changement de taille et de couleurs du gentil extra-terrestre qui prend de la potion) qui n'apportent rien à l'histoire ou alors je n'ai pas saisi la référence et j'aurais eu besoin de l'astérisque explicative !
En résumé, Uderzo bien que courageux (sortir une telle horreur avec Astérix, fallait oser !) ne désire qu'une chose : qu'on ne lui demande plus d'écrire un Astérix et a choisi le suicide !
Soit Uderzo croit vraiment à son histoire et au respect du monde d'Astérix et de son partenaire le génial Goscinny qui doit plus que se retourner dans sa tombe à la lecture de cet album. (Maître Goscinny doit avoir quitté l'autre monde pour autre chose d'infiniment plus loin encore !). Et là, il est vraiment plus que temps que ça s'arrête ou qu'il demande de l'aide à un autre scénariste... même van Hamme avec XIII n'a pas été aussi loin, aussi bas... quoique XIII est peut être un envahisseur en fin de compte.... "Bijour Misieur Vincent".
Premier et j'espère seul album d'Astérix que je n'achèterai JAMAIS !

Par : mi-k-l (17 oct. 2005)

Eh bien, au premier abord, je me demandais le pourquoi d'un télétubbies et d'un chevalier du zodiac dans le village des gaulois !
En fait, je n'ai pas l'impression d'avoir entre les mains un album attendu d'Astérix, mais un de ces albums gratuits que l'on peut recevoir dans un garage ou une grande surface (pour 50E d'essence, une BD inédite en prime !).
Justice à Uderzo, le dessin est toujours au niveau, même si la mise en couleur ordi se la pète, notamment sur les vaisseaux spatiaux (rapide contrôle : oui, c'est bien Astérix et pas Lanfeust...).
Quelques gags forts drôles aussi (les 2 romains perdus dans le village, Obélix qui bastone le chevalier du zodiac, Panoramix un peu paumé...). Je me suis même surpris à en rire avec d'autres lecteurs et lectrices... L'Hommage au Corniaud est nul, comme les Schwartzy clônés et autres extra-terrestres.
Au final, on est BIEN loin des albums de références, pas forcément signés Goscinny, pour preuve les excellents "Chez Rahãzade" et "L'odyssée d'Astérix".
Bonne idée, l'album numéroté !

Par : roses Voir les critiques de roses (17 oct. 2005)

Une seule chose à rajouter : Astérix a eu un succès phénoménal grâce au génie humoristique et de conteur de Goscinny. Personne n'a pu, et on le voit aussi dans d'autres séries, mais c'est plus évident dans Astérix, le remplacer. Les quelques gags et traits d'esprit dans cet album font presque toujours référence à des albums précédents du temps de Goscinny, (nombre d'astérisques (!) faisant référence à un album précédent). Personnellement l'utilisation d'extra-terrestre ne me dérange pas du moment qu'il y a un scénario, des gags à profusion, de l'esprit et des messages à plusieurs niveaux. Tout cela a disparu avec la mort du scénariste. Des personnages sans âme qui radotent et ne produisent rien de nouveau.

Par : silk (17 oct. 2005)

Au secours, faites-nous revenir Astérix, je vous en prie, Monsieur Uderzo. Laissez des gens le reprendre après cet album, l'esprit de Goscinny ne peut être plus maltraité. Il y a encore tellement d'idées à explorer, le chic d'Astérix c'est d'avoir un rapport avec son temps alors pourquoi pas des otages en Chine, en Russie, en Afrique, des chutes de météorites... Des idées, ce n'est pas ce qui manque, mais au moins des gaulois et des romains, pas des pseudo personnages de mangas déjà bien assez nuls en VO...
En bref une reprise pour l'histoire. Ne terminez pas sur une tache, il faut refaire le coup des Lucky Luke, même si on n'aime pas Gerra, son album était pas mal alors laissez s'exprimer les jeunes scénaristes...

Par : Mucho (17 oct. 2005)

Je ne vais pas répéter ce qui a déjà été dit. Je résume : si le dessin de ce nouvel Astérix est bon, le scénario est mauvais.
En fermant ce 33ème tome, j'étais franchement déçu, ne trouvant rien à dire dessus. Puis un malaise c'est installé en moi. Tout un coup j'ai trouvé cet album vieillot. Aucun Astérix, même le premier ne me fait ça, je les trouve toujours moderne, et je connais des enfants qui les adorent. Mais celui-ci me semblait venir d'une autre époque. En le relisant j'ai compris. Nous avons ici une bd sortie des année 70 ou 80.
D'un côté, nous avons le gentil E.T, au look Dysney, suppléé par une espèce de Schwarzy (pardon pour l'orthographe) mélange de superman et de captan América (On lui retrouve les couleurs et même l'étoile symboles des USA); de l'autre côté le méchant E.T au look manga, mélange de Xor et Goldorak. Nous revoilà à l'époque où le Japon faisait trembler l'Occident en "l'envahissant" de ses mangas, walk-man et autres consoles. Le débat est obsolète quand aujourd'hui c'est le voisin chinois qui fait trembler les occidentaux.
L'humour si cher à Astérix aussi sent la naphtaline. Citations du Corniaud (par ailleur films génial), si mal à propos qu'il faut l'expliquer, jeux de mots plus digne du dernier Lanfeust que d'Astérix etc...
J'en arrive à la conclusion qu'Astérix, au lieu dévoluer, comme Tintin l'avait fait en portant un jeans, vieillit, ou plutot Monsieur Uderzo. Souvenez-vous comment il accueillit le film de Chabat, le trouvant contraire à l'esprit d'Astérix. Sans entrer dans les détails, on peut critiquer ce film sur bien des points, je trouve au contraire qu'il respectait en le modernisant, clin d'oeil à Star War ect, l'esprit d'Astérix.
On parle parfois d'oeuvre de jeunesse, nous avons ici une oeuvre de vieillesse (n'y voyez aucune méchanceté) d'un grand homme de la BD tant par ces talents de dessinateur que par son courage. Car il en fallait pour reprendre seul le relais à la mort de Goscinny. Et tous les albums 100% Uderzo ne sont pas mauvais, loin de là.

Par : Orque (17 oct. 2005)

Après le désastre du précédent, j'espérais, sans trop y croire, que ce nouvel Astérix relèverait le niveau. Hélas non, ou si peu.
Si le dessin d'Uderzo est toujours impeccable, malgré de trop nombreuses pages en fond vert, le scénario est inexistant. On a l'impression, comme dans le précédent album avec le passage du dauphin, qu'Uderzo crée son scénario en fonction de ce qu'il souhaite dessiner et cela au détriment de l'histoire. Pour preuve l'ET géant à la fin n'apporte rien à l'histoire mais semble uniquement comblé les vides et faire plaisir au dessinateur.
Je m'arrête là car je ne voudrais pas devenir méchant et injuste comme de trop nombreux "critiques". Pour résumer cet album, le dernier j'espère, est presque aussi mal écrit que le précédent, malgré le dessin toujours alerte du grand Uderzo.

Par : founzy Voir les critiques de founzy (17 oct. 2005)

Pitoyable, pitoyable, triste et pitoyable...
Vendredi, à la première heure, j'ai foncé chez mon libraire pour acheter le dernier tome des aventures de ce petit gaulois fétiche qui m'a déjà et depuis longtemps fait rêver. J'étais tellement impatient de dévorer cet album que, dès le soir venu, je me suis installé confortablement afin d'entamer la lecture de cette nouvelle aventure.
J'ai adoré... jusqu'à la page 7 (soit avant l'arrivée du Teletubbies) et puis, chaque nouvelle case m'a donné envie de pleurer, de hurler... Monsieur Uderzo, qu'avez-vous fait de vos héros !!!!!!!!!!
Vous qui dites très sincèrement que vos héros partiront avec vous, pourquoi les tuez-vous de votre vivant dans une histoire triste, nulle, malheureuse, désastreuse ? Comment vous autorisez-vous à détruire un mythe qui a fait rêver des millions de gens depuis des décennies ?
J'ai eu l'impression en refermant cet album d'avoir lu une mauvaise parodie moderne des aventures d'Astérix et malheureusement, la relecture de cette horreur hier m'a bien confirmé mon premier point de vue. Cet album est un désatre !
Mais, ma plus grande critique n'est pas faite à votre encontre Monsieur Uderzo. Je respecte la fatigue, le manque d'inspiration liés sans doute votre grand âge mais également surtout le fait de m'avoir fait rêver lors des nombreuses précédentes aventures de ces irréductibles gaulois. Ma critique principale s'adresse à votre équipe, à tous les gens qui vous entourent et qui ont vu évoluer cette aventure au fil des pages. Comment ont-ils pu vous laisser continuer sur cette voie, comment ont-ils pu assister sans rien dire à cette mise à mort, à la mise en scène de ce bide !
Que viennent faire Goldorak, superman, tetetubbies et autres créatures biomaniques dans cet album ? Que dire face à des répliques d'une aussi bon niveau culturel que des "nous on est les gentils, vous êtes les méchants, nous on veut boire de la potion... ???"
Quel dommage, j'ai l'impression d'être tombé dans un piège que je n'aurais jamais cru possible, celui d'un très bon marketing pour un très mauvais album, le plus mauvais sans doute et celui que j'aurai le plus de mal à garder dans ma bibliothèque. Comment expliquer à nos enfants le rôle de ces nagmas et leur apport à la série, comment justifier le vide et le sentiment de désarroi dans lequel on se trouve en refermant cet album.
Comme le disait la critique précédente je voudrais aussi très sincèrement que le tadsylwien passe au dessus de ma tête pour me faire également oublier cette aventure GROTESQUE dont je ne souhaite garder aucun souvenir.
Quel dommage... j'ose espérer que Monsieur Uderzo et son équipe auront, dans quelques temps, l'humilité de ne pas nous laisser ce dernier mauvais souvenir et que dans un prochain (et ultime) album, nos sympathiques héros pourront nous prouver qu'ils ne se sont pas laissés ridiculiser pour toujours ! Monsieur Goscinny, qui vous retournez dans votre cercueil, n'hésitez pas à leur envoyer, à cet effet, un peu de votre potion magique scénaristique ! A oublier au plus vite !!!

Par : herve Voir les critiques de herve (16 oct. 2005)

Je ne sais vraiment pas s'il faut en rire ou en pleurer. Je sais vraiment pas s'il faut le lire au second degré, mais j'en doute vu le lectorat auquel s'adresse ce dernier (?) opus d'Astérix. Si c'est au second degré, ce "combat des chefs" raté entre l'école franco-belge et les mangas relève plus d'un combat d'arrière garde, Uderzo semblant en effet rester figé dans les années 80, ayant fait fi des décennies suivantes.
Les extra terrestres grotesques, (du télétubie à la sauterelle, en passant par Goldorak), se fondent mal dans l'univers d'Astérix le gaulois. Mais nous avions déjà eu des prémisces d'un l'univers fantastique insolite dans "La galère d'Obélix", album très pauvre au niveau scénario.
Et que dire des effets à retardement de la potion magique sur notre Toon, qui montrent, une fois de plus, qu'Uderzo a besoin d'artifices pour tenir ses 44 pages traditionnelles.
Si le dessin d'Uderzo est toujours aussi alerte, voire très bon, je ne peux que regretter le grand nombre de planches sans paysage (relisez-le, les décors sur fond bleu sont légions-romaines o-)))-)
Cet hommage, voulu à Walt Disney, méritait-il un scénario aussi pauvre ? Enfin, il reste quelques bonnes réparties, les "oui chef" des romains, l'obsession d'Obelix pour ses sangliers et nos yeux pour pleurer (de rire ?).
Sans vouloir semer la zizanie, la seule chose positive qu'il faut retirer de cet album, c'est la version crayonnée qui permet d'admirer le fantastique travail du dessinateur Uderzo (à ne pas confondre avec un certain Uderzo, scénariste).
Alors baroud d'honneur d'un auteur écrasé par le poids du marketing, ou autodérision ? On peut en douter lorsqu'à la planche 45, le toon dit "moi, aussi, je peux faire des miracles ! afin de faire oublier cette aventure grotesque, je vais faire en sorte que les gaulois n'en gardent aucun souvenir!"
Moi aussi, j'aimerais n'en garder aucun souvenir....
Les enfants adoreront peut-être, (encore qu'avec un tirage de plus de 3 millions d'exemplaires, on se demande si cette bd est vraiment faite pour eux ; et puis Goldorak ; ce n'est plus leur génération, non ?) signe sans nul doute que j'ai vieilli..

Par : pantagruel (16 oct. 2005)

Je partage les critiques précédentes. Cet album est plus que nul. Il est plus que mauvais et décevant. Le scénario est un bide total.
J'ai toujours lu et adoré les Astérix. Mais c'est vrai que depuis la mort de notre scénariste légendaire René Goscinny, Astérix a perdu de sa saveur... surtout depuis la Galère d'Obélix. Mais là qu'est-ce que nous a fait Uderzo ? Qu'est-ce que c'est que ce massacre ?
J'ai beau essayé de me dire que c'est un Astérix et pourtant on dirait un pastiche raté de manga et de comics américains. Que viennent faire des extraterrestres dans une histoire qui n'a ni queue ni tête ? Cet album est ridicule...
A croire que son auteur est devenu gaga... Sans doute est-ce l'âge ? Uderzo était et restera un maître de la BD à une seule condition : c'est oublié cet album plus que raté ! Vous l'avez compris, je suis plus que déçu !

Par : Coacho Voir les critiques de Coacho (16 oct. 2005)

Bon... Ben... Voilà... C'est lu...
Je garderais toujours en moi les fous rires provoqués par Astérix et ses aventures, c'est indéniable. Je continue de voir un dessin impeccable, irréprochable.
J'ai vu ci ou là quelques cases, avec quelques saillies humoristiques, mais je dois avoir trop vieilli... Les plus jeunes auront-ils le même plaisir de lecture ? Je ne sais pas, ce n'est pas mon propos...
Outre les regrets que m'inspirent ces personnages qui viennent d'apparaître dans cet album, c'est plutôt sur le vieil homme passionné mais un peu trop face à lui-même que je voudrais m'arrêter un instant...
Cet Astérix, il ne l'a pas fait pour de quelconques conditions financières, j'en suis persuadé, sa fortune étant déjà colossale ! Alors pourquoi ?
Comme ces personnes âgées qui continuent de se lever tôt pour continuer ce qu'ils ont toujours fait, Uderzo fait sûrement ce qu'il a toujours su faire : dessiner. Dessiner encore et toujours, émerveiller les enfants, raconter des histoires. Je le crois sincère, je n'en doute pas une seconde. Mais en vieillissant, il a dû se sentir un peu exclu d'un monde Bd qui lui échappe.
Avec sa vision de Nagma, il a une vision acide et peut-être même rétrograde du phénomène manga.
Alors que ses super-héros sont relativement épargnés quoique un peu niais, ses personnages nippons sont sujets à des railleries à la limite du raisonnable.
Que penser du réel danger que représentent les Nagmas ?
L'invasion du monde de l'édition par ces petits livres japonais, ou le péril jaune lui-même ?
Que penser des assertions de Toune (ce sont des gens sans scrupules", "ils vont vous tomber dessus pour se l'accaparer", "ils sont envieux, vindicatifs", "ils nous copient mais ils sont moins avancés que nous sur les connaissances scientifiques", etc...) ?
Voilà... C'est un peu peiné que je referme cet album mais je préfère garder en tête la hutte finale ou la case de la pyramide de romains cramés qui pointent du doigt leur chef... Pour que ma mémoire ne ternisse pas les heures sacrées que j'ai passées avec Astérix...

Par : Xavier R. (16 oct. 2005)

Tout à fait d'accord avec la 1ère critique. Je vais donc faire court : cet album m'a déprimé. Que dire sur Uderzo ? On l'aime pour ce passé si fantastique en compagnie de Goscinny. On l'aime pour avoir finalement assez bien repris la série à la mort du brillant scénariste (le fils d'Astérix, chez Rahazad notamment). Mais on l'aime presque plus depuis 3 albums. Le pire c'est qu'après "Le ciel lui est tombé sur la tête", j'en viens presque à regretter "Latraviata" qui était déjà le niveau zéro de la BD.
En résumé, Uderzo n'est plus crédible et comme tant de ces éminants collègues (Morris, De Groot, Van Hamme pr XIII...) aurait dû passer la main en temps voulu... mais quand vous avez tant d'argent pour vous encourager...

Par : GDM (16 oct. 2005)

La vieillesse tend à rapprocher de l'enfance ... et force est de constater qu'Uderzo se fait vieux. Il écrit donc pour les enfants. Les Petits enfants.
Là où les adultes trouvaient naguère un second niveau de lecture dans Astérix (c'est d'ailleurs ce qui a fait le succès de la série, à mon avis), ils seront maintenant déçus, perdus ... trahis ? Une BD à offrir aux moins de 7 ans qui commencent à lire ...

Par : Manu temj (forum) (16 oct. 2005)

Bon, je l'ai lu moi, ce foutu album... Je ne dirais pas qu'il est fondamentalement mauvais, le dessin est agréable, dynamique, il y a quelques idées graphiques nouvelles (pour la série) et relativement intéressantes (dans l'utilisation des onomatopées par ex).
J'avoue avoir entamé la lecture avec gourmandise, justement en voyant ces fameux Superman et les Robots Géants. Ce retour direct à un humour de référence (Goscinny ne faisait pas autre chose) me titillait.
Bon, déception quand même. Il y a pas mal d'idées nouvelles (contrairement aux deux albums précédents), mais ce n'est pas du Goscinny. Ce n'est plus le Astérix de la grande époque. Reste une aventure franche, plutôt destinée à un jeune public, et pas trop mal foutue, émaillée de quelques clins d'oeil aux albums anciens, pas d'une subtilité déboussolante, mais toujours sympas.
Effectivement, un récit plein de fraîcheur enfantine, meneé d'une manière un peu vieillotte, qui nous ramène aux premiers travaux d'Uderzo, sur Belloy ou J. Pistolet... ou aux récits des publications kiosque estampillées Disney (pas un hasard probablement).
Ce n'est plus (de loin) mon univers préféré en bande dessinée et je ne vais pas plébisciter cet album. Il ne mériterait sans doute pas, comparativement, des ventes si monumentales, s'il ce n'était pas Astérix, mais de là à le qualifier de bide de l'année, il y a un fossé !
Ce qui m'a en revanche le plus dérangé c'est la vision d'Uderzo sur la culture manga (si si, il y a un rapport). Il connait visiblement très mal le sujet... ou plutôt dans une vision qui était celle des européens des années 80 (avec l'arrivée des premiers D.A. TV). De ce point de vue, son humour tient la route, mais avec 25 ans de retard. Je ne suis pas certain que les gamins d'aujourd'hui, gavés d'une culture manga beaucoup plus étoffée, retrouvent réellement le plaisir de la parodie. Cet aspect là plaira plutôt aux quarantenaires et plus, qui se désintéressent du genre, et en ont encore la vision caricaturale la plus énorme.
Un double niveau de lecture un peu trop franc, qui crée un décalage dommageable pour la cohérence de l'album.

Par : Nathan Voir les critiques de Nathan (16 oct. 2005)

Il est très difficile de rester zen après avoir lu ce dernier album de la série Astérix. Outre le foin marketing, les millions engrangés par les éditions Albert René en promo illustrée dans la presse de tout poil (illustrations par Uderzo des numéros "collectors" du CinéTéléRevue, de La Libre Belgique, de la Dernière Heure, rien qu'en Belgique) et le cinéma habituel qui entoure la sortie d'un album de cette série, il restait l'intérêt réel de chaque lecteur que nous sommes de retrouver nos chers héros gaulois que nous avons suivis durant tant d'années.
Bien que les derniers albums nous avaient un peu déçus, souvent nous accueillions avec bienveillance les efforts d'Uderzo, seul aux rennes du dessin ET du scénario depuis 7 ou 8 albums. L'homme est charmant, souriant, on lui doit tant qu'on lui passait tout...
Mais là, que peut-on trouver comme argument pour défendre le résultat de ce dernier album ? Triste, vraiment triste, c'est l'impression qui m'est restée en refermant l'album.
Uderzo ne se targue-t-il pas partout de tenter de respecter au plus juste l'univers créé par Goscinny et lui, voici plus de 30 ans, ainsi que la personnalités des personnages. Ne dit-il pas qu'il n'y aura pas de repreneur de la série par d'autres auteurs après sa disparition, pour éviter tout dérapage, tout mauvais développement de cet univers ?
Mais Monsieur Uderzo, qu'avez-vous donc commis dans ce dernier abum ? Trouvez-vous réellement que vous avez respecté l'esprit du petit village gaulois en le faisant se faire envahier par les extra-terrestres ? Trouvez-vous réellement amusant le fait de ridiculiser vos héros, votre propre création ? Pensez-vous sincèrement encore amuser votre public ? Astérix n'est pas un manga, ni un comics. Qu'est-ce que des robots du genre Goldorak viennent faire dans votre série mythique ?
Je suis réellement triste, empli d'incompréhension devant l'ampleur du désastre. N'y a-t-il personne pour conseiller Uderzo dans ses choix éditoriaux, dans les directions prises pour le développement de sa série ?
Pour moi, c'est un véritable massacre, tant au niveau du scénario qu'au niveau du dessin. Je n'ai pris aucun plaisir à lire cet album, tant ma tristesse s'allourdissait au fil des pages. Ne parlons-même pas de l'humour qui a presque déserté l'album, Uderzo semble avoir oublié que c'était le point d'honneur de Goscinny de développer d'abord l'humour fin plutôt que l'intrigue d'une aventure.
Bref, je me sens las et seul, criant mon désespoir dans un désert où je sais que je ne serai probablement entendu que par des compères qui éprouvent la même tristesse que moi... mais qui, malheureusement, ne sera pas pris en compte par Uderzo pour la suite, j'en suis convaincu...


 


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