La lecture de "Lucille" m'avait profondément bouleversé. La suite, "Renée", m'a fait le même effet, tout aussi fort. Un album plein d'angoisses, de détresses, de misère affective, avec pourtant, malgré tout, l'esquisse d'une lueur là bas, au bout de la nuit. Ludovic Debeurme continue de développer un univers très personnel, à la fois au niveau du dessin et du récit, ainsi que dans son recours aux dessins oniriques comme échappatoir à la détresse ou pour représenter l'indicible. Certaines pages, accompagnées de très beaux monologues aux mots soigneusement choisis, sont de véritables poèmes graphiques. Ludovic Debeurme confirme ainsi qu'il est l'un des auteurs les plus importants de notre époque. J'ai lu à plusieurs reprises qu'on le comparait à Clowes ou Burns mais je suis d'avis que ces derniers ne lui arrivent pas à la cheville.
Du jour au lendemain, chaque personne sur terre peut, en fermant les yeux, voir ce que voit Hervé Boileau et, en se bouchant les oreilles, entendre ce qu'il entend. Cela empoisonne la vie de milliards de gens qui ne peuvent se mettre à l'abri de ces visions, ainsi que celle d'Hervé qui se trouve transformé à son corps défendant en outil de publicité ou de propagande ultime et pourchassé par l'humanité entière.
L'énorme potentiel que l'on aurait pu trouver dans cette excellente idée de départ, servi par le dessin très efficace de Mathieu Bonhomme, est malheureusement laissé en friche. La majeure partie de l'album consiste en une longue course poursuite qui s'étale sur plus de 100 pages. C'est assez gag, mais ca aurait pu être beaucoup mieux.
Cela commence à faire quelques années que J.-C. Denis nous sert des albums moyens, au scénario peu abouti. "Tous à Matha" est le dernier de la série. On suit cette fois une bande de copains partant en vacance en été 1967, et on voit bien, avec le recul, tout ce qui a changé depuis mai 1968. Mais l'intérêt de l'album, pour moi, s'arrête là. Le reste, c'est baston entre gars de la ville et du village, discussion entre potes, soirées guitares sur la plage, beuveries, petites révoltes contre les parents coincés, le tout développé au premier degré et sans grande subtilité. Je suppose que cela parlera au gens qui sont nés dans les années 1950, mais j'appartiens à la génération post-soixantehuitarde et le sujet m'a laissé relativement indifférent.
Cette bd m'a fort fait penser au film 'Une étrange affaire'. L'un décrit une relation employé-patron l'autre femme-homme dans un rapport de séduction certes mais dans les 2 cas , un sentiment très lourd de harcèlement dont la principal intéressée ne parvient pas à se dégager (pourquoi se demande t'on tout au long de la lecture ?) . Dans les 2 cas, une personne a besoin d'amour ou d'estime et se trouve face à un partenaire qui l'utilise sans jamais faire preuve de la moindre écoute ou empathie.
Dans ce cas-ci, on a affaire a une jeune femme qui surfe sur un site de rencontres comme le font des milliers de gens. Elle tombe sur un profil plutôt sympathique en apparence et qui a comme nickname l'arche de Noé. Elle décide donc de le rencontrer. Sauf que dès la première rencontre, cet homme (et ses 2 inséparables amis trop clichés pour être vrais) en fait trop, beaucoup trop et finit par mettre une pression infernale sur cette jeune femme.
Dès le début on se dit : ça va mal finir.... Peut-être, peut-être pas ?
Cette montée en puissance dans le malaise et le malsain en fait un scénario assez captivant dans le genre soutenu par un très beau dessin en bichromie.
Ambiance des 'colocs' , 'monsieur Jean' et autres du genre mais en nettement plus malsain.
Apparemment, « Block 109 » semble avoir eu des critiques très positives au vu des commentaires sur les blogs et médias bds. Cet album a aussi eu un bon succès commercial, c’est donc assez logique que l’éditeur Akiléos ait décidé de publier une autre bd de cette série.
« L’étoile rouge » n’est pas la suite de « Block 109 », c’est en fait un récit qui se déroule dans un autre lieu et en parallèle aux péripéties de la série mère. Ainsi, les lecteurs y découvriront une histoire mettant en scène la célèbre escadrille « Normandy-Niemem » (qui a réellement existé et qui opéra en URSS pendant la seconde guerre mondiale) à travers trois pilotes français. L’originalité de ce récit est qu’il se passe après la mort d’Adolf Hitler par assassinat en 1941. Il se situe dans une période où l’Allemagne nazie possède la bombe atomique et des avions à réaction…
Grosse différence par rapport à « Block 109 », « L’étoile rouge » se présente en grand format avec une couverture cartonnée d’une cinquantaine de pages. Le résultat donne une histoire beaucoup moins dense que dans « Block 109 ». L’action est centralisée sur les trois pilotes qui composent l’escadrille. En fait, les auteurs ont voulu rendre hommage à ces aviateurs français qui avaient rejoint l’armée soviétique en 39-45 pour combattre les allemands. A défaut d’être moins riche en réflexions que « Block 109 », « L’étoile rouge » m’est apparu plaisant à lire grâce notamment à sa bonne narration et au fait que cette histoire comporte des séquences assez émouvantes. A titre de comparaison, cet album m’a fait rappeler les bds de Romain Hugault (notamment « Au-delà des nuages ») par leur similitude au niveau de la vivacité des séquences d’action et la présence de scènes dramatiques.
J’ai aimé le coup de crayon de Ronan Toulboat et les magnifiques double-pages présentés dans cet album. Le grand format de cette bd m’a permis de mieux apprécier le style de ce dessinateur par rapport à « Block 109 ». Contrairement à la série mère, les différents protagonistes sont assez facilement identifiables au premier coup d’œil, il faut dire aussi qu’il y a moins de personnages à représenter dans le second album (par conséquent, il est plus facile pour nous lecteurs de savoir qui est qui).
Dotée d’un scénario moins dense et riche que « Block 109 », « L’étoile rouge » m’est apparu comme une bd plaisante à lire et à contempler. J’y ai apprécié le coup de patte de Ronan Toulboat, la vivacité des scènes d’action et la présence de séquences qui me sont apparu touchantes.
« L’étoile rouge » est –à mon avis- un bel hommage à l’escadrille « Normandy Niemem ».
Dans le genre de bd pour adultes contemporaines, Bruce Morgan, anagramme d'un dessinateur d'ouvrages plus sages, se distingue.
Réédition de l'album de 2001 (paru en deux parties),nous suivons ici les aventures de Valérie, jeune institutrice nommée dans un village des pyrénnées. Les aventures deviennent de plus en plus glauques, de plus en plus hard pour finir dans une déchéance complète. Bruce Morgan nous offre une palette de tout ce que le porno peut offrir:du triolisme au gang bang, en passant par le lesbianisme ou la soumission.
Contrairement à beaucoup d'albums du genre, Bruce Morgan n'essaie pas de dessiner de superbes femmes et des apollons mais des personnages communs, que l'on peut croiser tous les jours.
Avec un trait simple et épuré, Morgan Bruce signe là un bon album, d'une série qui en comptera 4, avec "l'esclave sexuelle", "la revanche",et "la vicieuse".
Evidemment, lecture à réserver à un public très averti , car les éditions "Dynamite" versent plus vers la pornographie que vers l'érotisme.
Pour ceux qui veulent découvrir d'autres albums de la même veine, je conseille la lectures de bd d'Ardem, autre pseudonyme d'un auteur (très)connu du 9ème art.
Les deux auteurs nous avaient offert une des bande-dessinées les plus remarquées de l'année, à mon humble avis, "block 109" . Cette oeuvre m'avait subjugué et j'étais impatient de découvrir ce nouveau one shot.
Sans doute ,la barre étant placée très haute,je m'attendais à un nouveau chef d'oeuvre. Changement de format,changement de pagination obige(après le pavé de 200 pages,nous revenons à l'album cartonné classique de 56 pages), je me suis senti un peu frustré dans la lecture.
En outre, l'aspect uchronie de l'histoire est beaucoup moins présent que dans le précédent album et nous retombons dans une aventure plus classique, celle de la vie de l'escadrille Normandie-Niemen durant la seconde guerre mondiale (avec évidemment des dates différentes), avec ses combats aériens, ses doutes et ses pertes.
Par contre, le graphisme est toujours aussi époustouflant, entre le crayonné et le dessin.Les doubles pages sont d'une beauté à couper le souffle, vraiment Ronan Toulhoat possède un talent indéniable.
A signaler que Canal Bd a sorti une édition à tirage limité (800 exemplaires) qui est de très bonne qualité, avec une couverture faisant songer à une affiche de propagande soviétique de la seconde guerre mondiale.
Cet album est à lire non comme une uchronie (car sur ce terrain, j'ai été décu) mais comme l'histoire d'une amitié entre soldats.
Un livre qui mérite le détour
Après un album "Etoile rouge", un peu décevant (mais la barre était placée très haute avec leur premier album) revoilà nos compères Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat qui nous présentent leur nouvel album. Outre mon admiration pour leur rythme de production assez soutenu, j'ai adoré cette uchronie qui est beaucoup plus proche de l'univers de l'excellent "Block 109" que ne l'était l'"Etoile rouge". Beaucoup d'allusions renvoient d'ailleurs à l'album fondateur, la plus flagrante étant la présence du sergent Steiner alias Walter Schell (mais j'avoue qu'il m'a fallu la dernière page du livre pour faire le rapprochement, signe peut-être que l'on peut lire les trois albums de cet univers séparement).
Si le scénario, comme certains l'ont souligné, évoque avec intelligence des films comme "Platoon" ou encore "Apocalypse Now", je suis resté scotché devant la technique avec laquelle Ronan Toulhoat dessine cette jungle hostile, et ces mercenaires du Nouvel Ordre Teutonique. Un vrai film de guerre se déroule devant nos yeux.
Vincent Brugéas n'est pas en reste en nous perdant en fausses pistes dans cette jungle hostile.
Le dessin a gagné en maturité, le scénario en densité, bref que dire de plus sinon lisez le !
Derrière une très belle couverture signée Manchu, se déroule une véritable course poursuite entre Venise et la Turquie à la recherche de la mystérieuse jeune fille venue du plus profond des temps.
C'est rapide, bien mené.
On passe de scènes d'actions sous les eaux, aux poursuites en voiture , en passant par un combat aérien.
Bref, on ne s'ennuie pas une seconde dans ce quatrième opus d'une série qui continue à tenir ses promesses avec içi un mélange de James Bond et une pincée de Thorgal (cela fait certes un grand écart).
Le titre "révélation" n'est pas usurpé car l'intrigue avance à grand pas avec quelques réponses à nos questions.
J'avais seulement lu, mais sans enthousiasme, les deux premiers volumes de cette série. Et puis est arrivée cette superbe intégrale en noir et blanc qui a complétement relancé mon intérêt pour cette histoire.
En premier lieu, je suis resté scotché par le dessin de Lionel Marty, qui prend toute sa dimension avec les pages en noir et blanc. Les pleines pages comme la vision de Jérusalem ou encore celle de la macabre vue de la mosquée d'Al Aqsa, sans compter les innombrables scènes de bataille sur deux pages vous donnent une idée du talent de Lionel Marty. Contrairement à la version couleur des albums, l'atrocité des combats ressort encore plus en noir et blanc.
Car c'est bien sur l'aspect sanglant des croisades (Thirault s'est d'ailleurs inspiré de la première croisade) que repose le scénario.
Philippe Thirault nous propose un sacré mélange entre réalité et fantastique, le tout mélé d'une sombre histoire d'amour où gravitent trois personnages essentiels: l'envoutante et mystérieuse princesse, chef des guerriers Tafurs, Istavana; Hermance dit pieds du diable, doté de pouvoirs surnaturels et enfin Live Noir, guerrier sanguinaire et fanatique.
Ces trois personnages sont lancés vers Jérusalem pour délivrer le tombeau du Christ. Thirault , grâce à une documentation solide, fait cotoyer ses personnages avec Godefroy de Bouillon, Hugues de Bonnefoy et autres croisés célébres.
Une aventure sanglante, cruelle où les combats sont dessinés avec un réalisme qui peut parfois repousser le lecteur mais qui, pour ma part, m'a complétement conquis.
Une très belle réussite.
Ce neuvième volume s'inscrit dans le droit fil des séries américaines à la mode où avocats, policiers et juges se disputent les premiers rôles.
Même si c'est assez expéditif,en 48 pages, nous avons là tout le système pénal américain qui défile sous nos yeux: aux témoins récusés, en passant par les manoeuvres plus ou moins légales des avocats, rien ne nous est épargné.
Et cela est assez efficace dans cet opus scénarisé par Denis Lapière et Franck Giraud, évidememt.
Même si je n'ai pas trouvé le dessin d'Olivier Berlion aussi bien soigné que d'habitude, cet album colle parfaitement à l'esprit de la série.
Comme pour le deuxième volume de cette série ("le fils") avec le dessin de Daphnée Collignon, celui de Loïc Malnati tranche vraiment avec l'ensemble des albums déjà parus. Cela freinera certains pour l'achat de cette série mais pour ma part, j'ai apprécie le dessin épuré, avec un encrage assez épais de Malnati.
J'ai eu l'impression que l'histoire faisait une pause avec cet opus ,où Ellen rejoint des néo-baba-cools lors d'un road movie avant que l'histoire ne la rattrape.Fallait- il pour autant consacrer 46 pages? Je n'en suis pas si sûr.Cette équipée semble, comme les blagues que se racontent les protagonistes, datée voire incongrue dans le déroulement du destin d'Ellen.
Bref, un album assez bancal, un album de transition sans doute, avant d'aborder enfin, "le procès".
Les éditions Dupuis ont eu la bonne idée de sortir cette intégrale en noir et blanc. La même chose en couleur...je crois que je serai passé à côté.
Fan de noir et blanc, je n'ai pu m'empêcher de m'arrêter devant cette bande dessinée. Car mon dieu que Jijé a du talent...certaines planches sont d'une beauté à couper le souffle. J'ai le souvenir d'albums de Jerry Spring en collection souple , avec des couleurs jaunies....et là je redécouvre cette série, qui certes avec Blueberry, Comanche, Bouncer ou encore les one shot de Vatine, semble avoir veillie mais qui respire la nostalgie et le côté boy-scout.
Le scénario n'était, on le sait, pas le fort de Gillain mais il s'en sort très bien dans ses premiers albums...même si les rebondissemenst de dernières minutes comme dans "trafic d'armes" ou encore le caractère un peu caricatural des personnages (voir "Yucca Ranch") peuvent quelque peu rebutter un public plus jeune.
Une superbe intégrale, précédée d'un dossier complet, qui devrait donc ravir, les lecteurs les plus anciens comme moi.
Le Trondheim nouveau est arrivé !
Comme très souvent, ce dessinateur et scénariste hors-pair nous propose une histoire pleine d'originalité et sort une fois de plus des sentiers battus avec cette petite perle, véritable OVNI dans le paysage de la BD actuelle. "Bludzee" est un pavé de plusieurs centaines de pages, qui met en scène les (més)aventures d'un chaton dans un appartement dans des strips de 6 cases pour la plupart hilarants. Originalité de la chose, tous ces strips mis bout à bout forment une histoire complète parfaitement cohérente !
Le personnage de Bludzee est très attachant, on est vite séduit par sa naïveté et sa bouille sympathique. Et comme d'hab' avec Lewis Trondheim, les situations présentées sont toutes plus tordues et abracadabrantesques les unes que les autres. Le lecteur y croisera notamment aliens, policiers et animaux en tout genre. Quant au dessin, c'est du Trondheim pur et dur, limpide et clarifié à l'extrême; pour moi il est très réussi, je suis assez fan.
Bref, une BD drôle et pleine d'originalité, avec un rythme qui ne faiblit jamais. Reste le prix, 25 €, qui n'est pas donné. Mais au vu du nombre de pages et des heures de lecture proposées (n'imaginez pas finir ce petit bijou en une soirée), c'est presque justifié.
Depuis peu, les éditions Futuropolis connues pour ses romans graphiques et historiques semblent avoir pris l’initiative de publier des bds de science-fiction. Ainsi, après « Derniers jours d’un immortel » (album encensé par la critique et le public), elles nous présentent « Tombé du ciel » réalisée par Charles Berbérian (au scénario) et Christophe Gaultier (au dessin).
« Tombé du ciel » est un récit un peu loufoque sur la rencontre involontaire entre un extra-terrestre et un looser prénommé Emile, père séparé. Ce face à face prendra des proportions assez considérables et dramatiques lorsque, suite à des quipropos, la police va prendre en chasse Emile…
Bon, le scénario ne casse pas des briques mais j’ai tout de même apprécié cette bd parce qu’elle nous place dans des situations improbables assez hilarantes. J’ai pris du plaisir à accompagner Emile dans ses péripéties lamentables pour trouver l’âme sœur et pour essayer d’effacer aux yeux de tous sa réputation de grand looser. J’espère que dans le(s) prochain(s) tome(s) n’utilisera pas trop ses supers pouvoirs pour résoudre les problèmes d’Emile. A la rigueur et au contraire, je préfère que la situation déjà peu enviable de ce père s’empire ! « Tombé du ciel » m’a fait rappeler quelques séquences du film « La soupe aux choux » surtout aux niveaux de l’ambiance et de la relation entre l’extraterrestre et Emile.
Au niveau du dessin, je vous laisse juge. Je ne le trouve ni beau ni laid, il a le mérite de rendre les personnages expressifs et d’aller à l’essentiel. La narration et la mise en page me sont apparues bonnes. Ce graphisme n’est pas le point fort de cette bd mais il se suffit amplement pour ce genre de scénario.
Agréable à lire, assez marrant et loufoque, « Tombé du ciel » n’a que pour seul but de nous distraire.
Bd à ne prendre qu’au second degré !…
Asterios Polyp est un livre bien singulier, aussi bien sur la forme que sur le fond.
Le choix d'une couverture n'est certes pas heureuse à mon goût (j'ai du faire plusieurs librairies avant de trouver un exemplaire en bon état, sans les coins écornés) mais David Mazzucchelli a su élaborer un dessin et un scénario très original et surtout une mécanique bien huilée. D'ailleurs, je rapproche cet album du fameux "Jimmy Corrigan" tant rien n'est laissé au hasard dans cette histoire: chaque personnage possède sa propre chartre graphique, Astérios n'apparait que de profil pendant tout l'album,chaque période posséde ses propres couleurs (le bleu ou le rouge pour la période avec Hana, le jaune pour son errance après l'incendie de son appartement)
Un roman graphique d'une très grande qualité où les références mythologiques sont nombreuses.
Astérios Polyp c'est évidemment une adaptation d'Orphée et de sa descente aux Enfers- comme par hasard,il rencontre Willy Illium qui veut adapter "Orphée underground"-, c'est aussi Ulysse résistant aux sirènes (ses élèves).
Un roman graphique très exigeant , tant rempli d'allusions et de références, qu'une relecture est à conseiller.
L'album incontournable de 2010 est là, ne passez pas à côté.Il commence par ailleurs à amasser une jolie petite moisson de prix.
Incontournable vous-dis-je.
C’est encouragé par la bonne impression laissée lors de ma lecture de « La Marche du crabe » du même auteur (Arthur De Pins) que je me suis à feuilleter le premier tome de « Zombillénium ». Comme « La Marche du crabe », c’est la mise en couleurs informatique qui m’avait empêché de lire « Zombillénium ».
Que nous propose Arthur De Pins comme scénario ? « Zombillénium » se situe plus ou moins à notre époque, l’action se passe dans un gigantesque parc d’attraction valenciennois (Pourquoi avoir imposé un lieu réel à ce récit ?! Pour y avoir résidé pendant plusieurs années, Valenciennes est loin d’être une ville désagréable à vivre !) dédié à l’horreur. Le principal protagoniste est un homme qui a été « embauché » de force en tant qu’animateur dans ce parc d’attraction. La particularité de ce gus ? C’est qu’il se transforme en un monstre effrayant dès qu’il s’énerve et du fait de son handicap récent, il ne sait pas bien se contrôler… La particularité des employés de ce parc ? C’est que les visiteurs ne savent pas que ce sont de vrais monstres !
Encore une fois, Arthur De Pins nous a concocté un scénario original, assez hilarant et très plaisant à suivre. Surtout, j’apprécie hautement sa façon de mettre en page son histoire et sa capacité à me « scotcher » à ses récits. Un de ses points forts se situe aussi – à mon avis- sur son talent à rendre attachants tous ses personnages.
Mais, contrairement à « La Marche du crabe », je ne suis pas vraiment impatient à suivre les péripéties des employés de ce parc d’attraction, la faute probablement au fait que je ne suis pas friand de récits fantastiques.
Le graphisme ? Je vous laisse juge. Je n’aime pas cette mise en couleurs bien qu’elle ne soit pas désagréable à contempler. Pour le reste, les personnages sont facilement identifiables et les décors sont suffisamment fouillés pour nous faire ressentir l’agitation des parcs d’attraction.
Plaisant, assez drôle et original : voilà les impressions que j’ai retenues de ma lecture du premier de « Zombillénium ». Je pense que même les lecteurs ayant des réticences à feuilleter des récits fantastiques devraient passer un bon moment à suivre les péripéties de ce parc d’attraction pas comme les autres.
Ce volume 3 clôt le cycle "Guerre froide", second cycle de la série "Sir Arthur Benton". Autant le premier cycle était enthousiasmant, mêlant action, suspens, détails historiques, le tout servi par un dessin expressif et éblouissant, autant ce second cycle déçoit vraiment, à cause en particulier d'un rythme beaucoup moins soutenu (de nombreuses situations sont commentées en voix-off) ralentissant considérablement le récit et d'un dessin qui s'est hélas de plus en plus dégradé et qui n'est pas aussi soigné que dans les premiers albums.
Qui plus est, la fin de cet album n'est pas aussi originale que celle du premier cycle; pire, elle est même envisageable par avance.
Dommage, vraiment dommage pour cette série qui était si prometteuse au départ !
C'est drôle, c'est frais, c'est léger. Des petites scènes de la vie quotidienne d'une jeune (?) femme autour de la trentaine sont présentées à travers le personnage de "Joséphine". Amour(s), copines, régime, bébé, famille embarrassante, fête, boulot, sexe, shopping ... tous les thèmes y passent, traités avec plus ou moins de succès.
Cet épisode-ci traite plus particulièrement de la vie de (jeune) couple, après les déboires amoureux de Joséphine lors des 2 premiers albums. J'ai régulièrement souri en parcourant les pages de cet album; il faut avouer que les dialogues ou/et certains comiques de situation sont bien sentis.
Une BD rafraîchissante au final, bien que le dessin soit pour moi totalement cataclysmique (je sais bien que dans une série humoristique ce n'est pas le principal et qu'en général le trait se doit de s'accorder à l'esprit de la BD, mais là quand même, je trouve ce dessin simplifié à l'extrême assez rebutant).
Le récit de cet album ne m'a guère emballé, si ce n'est lors de la scène d'introduction. Mais dès l'évanouissement de Staline, l'histoire perd en intensité, les luttes de pouvoirs entre hauts-fonctionnaires du parti étant un poil ennuyeuses à mon goût. Pourtant fan de récits historiques, je n'ai pas réussi à trouver mon intérêt dans cet album-ci : ce dernier ne traite que d'un sujet certes historiquement important, mais totalement ponctuel dans le temps (la mort de Staline, en l'occurrence).
Reste le dessin de Robin, qui est définitivement le point fort de cet album. Avec un trait toujours aussi élégant et racé, Robin sauve un peu cette BD qui, pour moi, ne restera pas dans les annales.
|
Les plus prolifiques :
Coacho (475) .
herve (370) .
yannick (352) .
Quentin (185) .
yvan (160) .
okilebo (122) .
Pierre-Paul (107) .
Lef' (105) .
cycy (103) .
alban (96) .
FatalJack (95) .
Sep (86) .
bretwalda (78) .
eddy (71) .
Nathan (65) .
le régulateur (64) .
goodcarma (59) .
Jean Loup (52) .
Ronny (50) .
Kieran (50) .
|